La Ford Mondeo élue « tracteur de l’année »

En tant que parisien convaincu qui se demande pourquoi tout le monde ne roule pas en Smart la semaine et en Spyker C8 Laviolette le week-end, j’avoue que ce prix me laisse perplexe. La multiplicité des récompenses n’a d’égal que leur « françoispignonnisme » de plus en plus acharné. Ceci dans une politique de gagnant-gagnant notable.

Déjà du point de vue de l’organisme qui décerne le trophée. Je n’aurais jamais parlé du magazine Practical Caravan sans cette histoire, vu que j’en ai absolument rien à faire. Si j’achète un jour une caravane, ce sera une Airstream parce que c’est beau et je la tirerai avec une SAAB 9-3 SportHatch parce que c’est beau. Point. Côté coup médiatique, ces magazines peu diffusés auront donc un retentissement dans les articles de tous les abrutis de mon espèce qui ont jugé l’information valable.

Le constructeur, ensuite. Cela lui permet d’afficher un nombre de récompenses hallucinant sur ses brochures. Comme le nombre est très important, cela le dispense de les détailler toutes. Ainsi, le client ignore que la moitié de ces prix sont ridicules. Toutefois, le service media du constructeur annonce chaque récompense via un communiqué de presse. Du coup Ford se sent obligé de qualifier la récompense de « prestigieuse », ce qui en rajoute une couche à la notoriété des magazines susmentionnés. Du vrai gagnant-gagnant comme on l’enseigne dans toutes les bonnes écoles de commerce. Une masturbation médiatique mutuelle bénéfique aux deux parties.

Cela dit, pour Ford la priorité est à la pub de la Mondeo. Sans doute légèrement contrit que quelque esprit simplet puisse considérer sa familiale comme un simple tracteur, le communiqué vante également les qualités de la berline (du break, en l’occurrence) sans la caravane au cul (forcément, ça va plus vite). Fils de pub, vous avez dit ?

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