On pensait avoir cadré, grâce aux spéculations diverses mais concordantes, le profil général du futur coupé Nissan qui se pointe à l’horizon comme une réponse au coupé Toyobaru : pas trop cher, avec un 2 litres d’origine Renault Sport, léger et propulsion. Une résurgence de la lignée 200 SX/Silvia qui mettait l’eau à la bouche. Mais voilà que deux autres pistes s’ouvrent qui viennent brouiller l’écoute et compliquer le tableau.
C’est tout d’abord Inside Line qui rapporte que le petit coupé sur la plateforme de la future (proche) 370 Z serait en fait badgé Infiniti, et recevrait un V6 2,5l accompagné d’un traitement plus luxueux la mettant en concurrence avec les bourgeois du secteur, le Cayman ou la BMW Z4. Par un heureux hasard, ces spécifications correspondent également aux hypothèses lues ici ou là sur la future Alpine. Le raisonnement est logique : Infiniti, sensé être la marque upscale dans l’Alliance, a déjà vu passer sous son nez la Z et surtout la GT-R, et ne cracherait surement pas sur une voiture un peu sportive pour donner de la cuisse à sa gamme, d’autant que ce petit coupé pourrait élargir la gamme vers le bas sans dévaluer le blason. Mais cette hypothese Infiniti n’est pas la seule.
Et c’est du Japon, via le magazine The Mycar (ça rend mieux en katakana) que nous arrive une toute nouvelle rumeur, celle d’un coupé 2+2 compact, cette fois base sur la plateforme de la Tiida et traction avant, et surtout hybride avec un moteur essence 1,5l doublé d’un moteur électrique et une boîte de vitesse à double embrayage comme la GT-R. C’est le même signalement que la Honda CR-Z, une tout autre (mais aussi intéressante) idée que la voiture envisagée précédemment.
Alors, est-ce que cela signifie que Nissan se lance à corps perdu dans l’industrie du coupé compact ? C’est difficile à croire, et sur les trois hypothèses présentées, la raison impose qu’au moins une doive rester dans les cartons.
Personnellement, je serais déçu que ce soit la première, la néo-Silvia. J’ai une tendresse particulière pour ce coupé de travailleur, dont on peut voir des exemples dans les moindres recoins du Japon, à ras de terre, avec un pot d’échappement William Saurin, un spoiler à moitié détruit et des pneus arrières usés jusqu’à la corde lors de runs sauvages dans la montagne voisine le vendredi soir. Comme l’hachiroku, elle fait partie intégrante de la culture automobile japonaise populaire et n’a besoin ni de V6 ni de luxe ni surtout du tarif qui va avec…
Source : Inside Line et The Mycar
Lire également:
Preston Tucker restera un mystère. C’est clair qu’il n’avait ni les moyens techniques, ni les moyens financiers pour être réellement constructeur. Le chiffre de 25 millions de dollars me semble exagéré. Certains parlent plutôt de 4,5 millions de dollars.
Le point le plus troublant, c’est que Preston Tucker avait une formidable capacité à embobiner les gens et à utiliser de l’argent qu’il n’a pas (ou qui ne lui appartient pas.) D’où la question de savoir s’il était juste un piètre gestionnaire ou un mauvais escroc (dont l’affaire aurait coulé avant qu’il ne parte avec la caisse.)
Reste l’éternelle théorie du complot… Preston Tucker l’a évoqué lui-même dans un article-fleuve dans le Times, en 1953 (peu avant sa mort d’un cancer.) Certes, les « 3 grands » s’entendaient pour éliminer tout concurrent potentiel. Studebaker en fera les frais. Mais est-ce que Tucker était réellement gênant? La Torpedo était très loin des dessins futuristes que Tucker avait fait pour lever des fonds et les clients étaient dessus. De plus, avec son moteur en porte-à-faux arrière, sa tenue de route était déplorable. Le projet était donc condamné de toute façon.
Des caisses comme ça on n’en fait plus. Je me demande ce que représenteront un Audi Su-Cette, un BMW X-Files ou une Volkswagen Tea-Time dans 60 ans. Comment ça je n’aime pas les machines agricoles ?
La thèse du complot des Big Three a d’ailleurs été reprise dans le film de Coppola qui montrait une version romancée et finalement sympathique de Tucker.
Le film était clairement du côté de Tucker qui faisait de lui un doux rêveurs qui voulait aller au bout de son rêve que les mechants big-three ont brisé. Il y’a surement du vrai, mais Tucker avait aussi sa part de responsabilité dans la mauvaise gestion et l’irréalisme de sont projet.
J’avais bien aimé l’histoire des phares directionnels (le phare central dans la version produite l’est)…
N’empêche, encore 47 voiture sur 50 après 60 ans, pas mal!!
Merci pour de ressortir cet fa-/fu-meuse histoire de l’Automobile!
En vérité, la thèse du complot est vraisemblablement exagérée… Pour une raison toute simple : le prix prévu pour la Tucker Torpedo la plaçait directement en concurrence avec les hauts de gamme ultra-conservateurs des « Big Three », type Chrysler Imperial, Buick Century ou Roadmaster, berlines Lincoln etc…
Bref, des engins prisés par une clientèle aux goûts pas moins classiques. On se doute que GM, Ford et Chrysler n’ont sans doute rien fait pour l’aider, mais je pense que Tucker avait la folie des grandeurs, toutes les innovations prévues n’ayant pas atteint le stade de la production.
Cela dit, ce n’était pas que de la fumisterie : pare-brise éjectable, intérieur capitonné avec zone de survie, ceintures de sécurité (option), instruments regroupés autour du conducteur, freins à disques, portes autoclaves, circuit de refroidissement scellé…
… et le fameux phare directionnel central… vingt ans avant que Citroën le commercialise en grande série…
Phare central tournant, ceintures de sécurité, et moteur…d’helicoptère…y a pas à dire c’était quand même une auto différente…et inquiètante pour les big three!
Mais qui se sépare de sa Tucker ? Cette voiture est le Saint Graal de l’histoire automobile (à tord ou à raison). Il va y avoir des amateurs, très fortunés.
Boite semi auto Cotal me semble-t-il.
Le Tucker perdu 1035 et dossiers rares de voiture de Tucker au Brésil, Amérique du Sud : http://www.streetcustoms.com.br/revistas-carros/noticias/tucker-1035-de-roberto-lee-sera-restaurado.html