La Renault 4 est une vieille dame indigne. Après une carrière de près de 35 ans, on aurait pu penser qu’elle veuille prendre une retraite bien méritée, rouillant paisiblement au bon air de la campagne au fond d’une cour de ferme ou, pour les plus chanceuses, faisant le bonheur de quelques collectionneurs qui les bichonnent le dimanche matin avant une petite sortie nostalgique. Des occupations de son âge. Au lieu de quoi elle a décidé de rire au nez des conventions et de faire les 400 coups au Japon, où ses beaux restes émoustillent encore bien des gaillards. Après l’avoir surprise à se pavaner au milieu de grosses berlines allemandes dans les parkings d’hôtels de luxe, c’est en une autre compagnie surprenante que le blog auto est tombé sur elle vendredi dernier.
C’est au Tokyo Special Import Car Show 2008 qu’elle s’affichait sans complexe, parmi les autres voitures de l’idler’s club, organisation réjouissante qui accueille sans barguigner les anciennes de tout poil et les fait s’affronter à longueur de saison dans des épreuves d’endurance en circuit dont le classement est découpé en une infinité de catégories pour donner au plus grand nombre l’occasion de faire la fête en fin de course.
La Renault 4 qui nous intéresse est engagée dans la catégorie la moins regardante, ce qui n’est pas plus mal vu ce qu’elle cache sous son capot. La prise d’air NACA en carbone qui orne le dit capot refroidit en effet un moteur de R5 Alpine turbo. Cléon un jour, Cléon toujours, mais impossible de donner plus de précisions, le propriétaire de la voiture étant absent de la table de camping autour de laquelle se tenaient les membres du club au moment où je me suis enquis de détails sur ce fier destrier portant bien haut les couleurs de la RNUR. Ces derniers, Porschistes distingués et rigolards (on y reviendra) n’avaient qu’une notion aussi emprunte de sympathie que vague sur les tenants et les aboutissants de la chose.
Il faudra donc se contenter des quelques signes extérieurs de compétition que nous offrent ces images pour nous faire une meilleure idée du concept. Bouclier avant fixé au plus précis (« Dont’ step » inscrit au marqueur nous enseigne que l’élément est aussi fragile qu’une moustache de monoplace), aileron de toit moulé aussi aérodynamique qu’intraçable, ailes arrières légèrement gonflées pour loger de splendides roues RS Watanabe, modèle de prédilection de l’aristocratie des japonaises sportives, et, tribut payé à la légèreté (700 kg), des vitres en Lexan.
Cette bête de course, qui écume les pelotons pour la quatrième année si l’on en croit les stickers officiels, rend par sa parure un hommage chromatique subtil à la plus célèbre des 4L de course, celle des frères Marreau qui finirent le Paris-Dakar 1980 sur le podium, à moins qu’il ne s’agisse de célébrer les 5 Alpine Calberson de Ragnotti et Fréquelin qui ridiculisèrent bien des pointures au Monte-Carlo 79. Dans les deux cas, des heures glorieuses que notre Renault 4 japonaise entend bien émuler. C’est tout le mal que nous lui souhaitons.
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La 4Cv est mignonne.
Dans un style plus artisanal, il y a la R5 cabriolet (avec arceau façon 2002 Baur) de Sovra-LM, la confidentielle Supercinq Belle-île, la Supercinq du Belge EBS et enfin, la Twingo pick-up/cabriolet de Guillaume Pourtout (petit-fils de Marcel Pourtant, celui qui construisait les fameuses 402/601/602 Eclipse.)
Je connais quelqu’un près d’Amberieu en Bugey dont le père a racheté puis reconstruit une R5 cabriolet avec un arceau façon jeep sur base de 4L, elle était jaune et équipée de jantes R5 Alpine.
Le cab ne va pas à tout le monde !
Ma mère avait une rodéo à l’age ou j’ai passé mon permis… Une super voiture, particulièrement l’été en décapoté pare brise rabaissé, lavable au jet… juste un peu compliquée à recapoter en cas de pluie. Malheureusement pas construite comme un tank, elle a fini à la casse suite à ma première sortie de route sur une route des Landes.
Je me demande si je vais pas essayer d’en retrouver une.
Les italiens ont gardé cette manie avec notamment la panda jolly ou simbad même si non commercialisées ce qui est dommage
Mai 68
40 ans
C’est l’age de la R4 plein Air presentée sur la photo
n’oublions pas non plus la JP4, sur base Renault 4, produite a Redon, en Ille-et-Vilaine. Elle avait des faux airs de Jeep Wrangler
ici à Marrakech c’est la mode depuis maintenant 3an de faire convertir sa 4L normal en 4L décapotable, parfois même sans capot, on y trouve de toute les couleurs et de tous les délires, il y’a même une 4L cabriolé limousine, ca ressemble plus a une voiture de pompier des années 50 surtout avec sa couleur rouge sang, et je vous laisse imaginer les autres, j’ai des photos sur mon pc je les poste sur mon blog et je passe le lien.
Ce truc : à oublier. La dernière Rodéo avait un style très réussi.
Quant à la Méhari : mon rève. Rouler dans une voiture avec cette sensation unique de ne pas être enfermé dans une carrosserie…