Après lessai de la Porsche GT2 puis un petit tour dans la très agressive Lotus Exige Cup 255, on continue notre petite revue de voitures de sport en tout genre rassemblées le week-end dernier dans le sud de la France et les paysages hauts en couleur du circuit Paul Ricard. Et pour clore cette petite rubrique, quoi de mieux quune des autos les plus performantes jamais construites par une marque française? Vous le savez certainement : Si Venturi est actuellement en train de se fabriquer une nouvelle image de constructeur à la pointe des technologies alternatives que ce soit par la survoltée Fetish ou par la Meharesque Eclectic, il en était tout autre il y a quinze ans. Prêt pour une séquence nostalgie à bord dune des « Ferrari françaises »?
En 1992, Venturi est déjà sur une pente glissante. Un trop plein dambition et une gestion parfois hasardeuse causent des pertes énormes à la marque française de voitures de sport. Pourtant, Stéphane Ratel – actuel patron de SRO Limited en charge de la gestion des championnats FIAGT/GT3/GT4 – et très grand amateur de voitures de sport, parvenait à convaincre les dirigeants de Venturi de lancer une coupe monomarque à limage de la Porsche Carrera Cup.
Malgré des pertes déjà abyssales à lépoque, Venturi décide donc de lancer son propre championnat GT réservé à ses voitures : Le Trophée Venturi est né.
Construite spécialement pour loccasion ( il y en aura en tout et pour tout 73 produites ), la 400 Trophy se distingue par un look radical. Avec son gros aileron arrière, ses spoilers à quelques millimètres du sol et ses énormes écopes latérales, elle ferait presque passer la F40 pour une paisible GT. Sous le capot, on retrouve le très décrié V6 PRV 3L dans une version remaniée avec une culasse à quatre soupapes par cylindre et deux turbos qui permettent à la 400 Trophy de sortir plus de 400 chevaux aux roues arrière.
Embarquement
Malheureusement, il ne restait que quelques minutes avant que la piste ne ferme lorsque lon ma proposé de monter en passager dans lune des deux 400 Trophy présentes samedi dernier sur le Paul Ricard HTTT. Alors vite, je courre dans la pit-lane où se trouvait la Venturi bleue et je saute dans lhabitacle, un peu plus facile daccès que celui de la Lotus Exige Cup. Évidemment, il fallait que je fasse mon gros lourdingue et je suis monté avec mon long pardessus. Règle N°1, ne jamais monter avec un long pardessus dans une voiture de course! Après une bonne heure de galère à trouver toutes les sangles du harnais coincées sous mon manteau et mêtre finalement résigné à le quitter ( le pardessus! ), je réussissais enfin à me sangler dans le baquet passager de la 400 Trophy. Mais attention, on est assis encore plus bas que dans lexige En fait on est carrément allongé tout en bas avec les pieds collés entre les roues avants. Normal après tout, nous sommes dans une vraie voiture de course.
Normal aussi donc de trouver un énorme tableau de bord ( quasiment à la hauteur de la tête du fait de la position très basse du siège! ) constellé dinterrupteurs en tout genre. Dans lhabitacle de cette Venturi, on a limpression dêtre dans un Boeing 747 tant les boutons en tout genre sont nombreux et le tableau de bord complexe! Pression dhuile, paramètres moteur, pompes à essence, porte gobelets ( non, là je plaisante ), attention où on met ses mains
Décollage
Évidemment, à cause du passager vraiment pas doué que je suis et qui a perdu un temps fou pour sinstaller, mettant à rude épreuve la patience du pauvre pilote de la 400 Trophy, lorsquon a – enfin – démarré, il ne restait plus que quelques secondes avant que la piste ne ferme. Résultat, on na fait quun tour de chauffe ( et accessoirement jai gâché la fin daprèm du pilote propriétaire ). Mais quimporte. Quel plaisir de rouler dans cette 400 Trophy Grâce à la brutalité des deux turbos, le coup de pieds au derrière qui en résulte aurait de quoi combler les vices les plus pervers dun Max Mosley des grands jours. Et ce son Mais lapothéose restera pour moi ce délicat petit sifflement des wastegates à chaque changement de vitesse. Mon dieu quon est bien dans la 400 Trophy sur le Paul Ricard au début du coucher de soleil avec ce bruit dans le dos. Par contre, à cause de tout ça je ne faisais même plus attention à ce que je filmais. Résultat, pendant lintégralité du tour, on ne voit que limposant tableau de bord de la belle Venturi ( mais cest pas ma faute sil est placé aussi haut après tout !). Alors toutes mes excuses pour la qualité déplorable de la vidéo qui en résulte Et puis comme je suis un gros égoïste ça mest égal, je me suis régalé pendant ce tout petit tour
http://www.youtube.com/watch?v=or2tzfzdmNU nolink
Mis à part lénigmatique Heritage GT3, on ne retrouvera plus jamais ce genre de mécaniques brutales et old school sur une Venturi maintenant que les troupes de Gildo Pastor sont passées maîtres dans les technologies électriques de pointe. Alors, « Cetait mieuuux aaaavaaaaant? » Et bien jattendrais quand même davoir le volant de la Fetish entre mes mains avant de verser ma petite larme.
Merci à lheureux propriétaire de la 400 Trophy, et comme pour la Lotus Exige Cup, peut-être à une prochaine foisPour essayer de prendre de meilleures séquences.
A lire également : Petit tour en Lotus Exige Cup 255
Je vais faire mon casse pied mais l’accumulation de fautes d’orthographe depasse de loin la moyenne des articles du blog. Il y a eu un pari en interne ou bien c’est ecrit devant la tele ?
Sinon, dommage de ne pas publier de classement general.
Ouais je sais j’ai qu’a aller sur le site du tour..
Bravo en tous cas a ces passionnes qui ont subi des conditions climatiques a priori pas compatibles avec leurs autos :
des roadters sans chauffage, des protos prevus pour circuler sur piste qui affrontent des routes detrempees au ras des roues des camions et de leurs projections, des machines surpuissantes sur des routes glissantes a souhait, et en plus avec la fatigue accumulees.
Et dire qu’ils avaient encore le sourire !