Jim Press, ancien membre du conseil dadministration Toyota, aujourdhui président de Chrysler a ainsi été cité il y a quelques jours : « Le gouvernement japonais a payé à 100% le développement des batteries et du système hybride qui se retrouvent dans la Toyota Prius ». Aujourdhui il rajoute : « Le gouvernement japonais a fortement soutenu et investit dans la recherche et le développement des batteries, et la Prius et dautres modèles japonais ont bénéficié de cet investissement »
Peut-on dire que cette seconde déclaration est une reculade dans les graves accusations de Jim Press de concurrence déloyale ? Pas vraiment. Et même si les déclarations officielles de Chrysler précisent que Jim Press ne voulait pas parler négativement de Toyota dans ces déclarations, mais simplement énoncer des faits, une guerre des tranchées est quand même bien lancée.
Et Jim Press ayant travaillé 37 ans pour Toyota a de sérieux arguments. Pourtant il est vrai que le communiqué de presse émanant de lui via Chrysler a plutôt tendance à militer pour que la marque américaine bénéficie du même genre de traitement de la part du gouvernement américain : « il (Jim Press) voudrait voir une coopération similaire aux Etats Unis (entre lEtat et les constructeurs automobiles) en vue de développer des technologies qui donneraient aux compagnies américaines un avantage dans cette compétition. »
Voilà donc sous couvert de règlement de comptes, justifiés ou non, un débat des plus passionnants qui sengage : jusquoù peux aller linterventionnisme de lEtat dans la recherche de technologies dont les conséquences et les applications sur lautomobile mêlent bénéfices publics (sociaux) et privés (financiers) ?
Sources: Chrysler, Business Week
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