SuperGT 2008 : présentation de la saison

GT500

La catégorie reine de la discipline correspond, pour faire simple, au GT1 FIA, avec des autos développant autour de 500 ch, deux roues motrices, et une grande liberté dans la conception où seule la cellule centrale est identique au modèle de série correspondant dont la voiture garde la silhouette générale. Cette liberté de conception et en particulier l’aérodynamique très poussée de ces quasi-prototypes les rend en pratique plus performants que les GT européennes de pointe, ce qui explique qu’aucune de ces dernières ne soit engagée: la catégorie est le terrain d’affrontement exclusif des trois grands constructeurs locaux Honda, Toyota et Nissan qui sont présents officiellement.

Le plus grand changement pour 2008 en GT500 est le retour de la Nissan GT-R en remplacement de la Fairlady Z qui a assuré l’intérim depuis la mise à la retraite de la Skyline GT-R R34. Nissan a marqué le pas depuis le dernier titre remporté en 2004, et compte bien revenir en force cette année avec la nouvelle voiture qui a montré des promesses lors des essais d’intersaison, culminant avec les deux meilleurs temps lors du dernier test officiel à Suzuka il y a deux semaines. La GT-R 2008 est équipée du même V8 4,5l que la Z de 2007 mais de l’aveu même de ses pilotes est beaucoup plus stable et facile à piloter à la limite.

Le constructeur alignera cinq nouvelles voitures dès le début de la saison, avec en figure de proue un équipage inédit et impressionnant sur le papier sur la Xanavi-Nismo No23, Satoshi Motoyama et Benoît Tréluyer, les deux pilotes les plus solides en plus d’être les plus rapides de l’effectif Nissan. Les deux hommes se connaissent bien pour avoir fait équipe en Formula Nippon dans le passé et sont de bons metteurs au point. Leur combinaison devrait permettre de tirer rapidement le meilleur de la nouvelle voiture et sont clairement présentés par Nissan comme les candidats désignés au titre pilotes. La seconde voiture du team Nismo, la Motul Autech No22 est confiée a Michael Krumm, vétéran de l’équipe, et Masataka Yanagida qui intègre le team d’usine après avoir roulé dans la Fairlady Z du team Hasemi la saison dernière. Son ex-coéquipier Sébastien Philippe rejoint quant à lui le champion de Formula Nippon 2007 Tsugio Matsuda dans la fameuse Calsonic Impul GT-R No12, constituant un autre équipage solide qui devrait pouvoir tirer son épingle du jeu et qui a d’ailleurs signé le meilleur temps de la session de Suzuka.

Le team Hasemi aligne dans la YellowHat YMS Tomica No3 deux nouveaux arrivants, l’Italien Ronnie Quintarelli qui a fait des piges pour Toyota en 2006 et 2007 et Naoki Yokomizo qui revient en GT500 après une saison en GT300. Le dernier team à aligner une GT-R est le Kondo Racing qui garde sur la No24 WoodOne Clarion l’équipage 2007 constitué par le Brésilien JP de Oliveira et Seiji Ara, le vainqueur du Mans 2004. Cette voiture est équipée en Yokohama Advan, les autres étant en Bridgestone.

Du côté des tenants du titre Honda c’est une fois encore la NSX qui rempile, faute de remplaçante, mais sous sa silhouette qui prend doucement de l’âge c’est comme chaque saison une voiture quasi-nouvelle qui prend le départ en 2008, toujours équipée du V6 3,5l qui a été retravaillé cet hiver. La NSX était incontestablement la voiture la plus rapide l’année dernière, mais ce sera sans doute moins facile en 2008, au vu des essais d’intersaison. Autre problème pour Honda, le transfert de Daisuke Ito, tenant du titre 2007 et co-recordman des victoires en JGTC-SuperGT, chez Lexus. Pour le remplacer, Aguri Suzuki, patron du team ARTA, mise sur un jeune pilote, Takuya Izawa, issu de la F3 et protégé de Honda, qui sera associé avec Ralph Firman sur la voiture No1.

Le lièvre de l’armada Honda sera cette année encore la Takata Dome No18 sur laquelle officiera la paire des très véloces Ryo Michigami et Takashi Kogure qui ont aligné les poles en 2007 mais ont manqué de régularité et de réussite en course. La troisième NSX que l’on devrait retrouver régulièrement aux avant-postes est la 32 du team Epson Nakajima au volant de laquelle officieront le troisième Français de la discipline Loïc Duval, pilote valeureux de l’écurie France en A1GP, associé à Katsuyuki Hiranaka, un transfuge de Toyota qui connu son heure de gloire en 2004 avec un test de la Toyota F1 après une saison en F3 Euroseries. C’est sa troisième saison en SuperGT GT500.

Les deux autres NSX sont a priori un ton en dessous avec la no17 du Real Racing qui conserve l’équipage 2007 Katsutomo Kaneishi et Toshihiro Kaneishi (non, ils ne sont pas de la même famille) et la NSX Raybrig No100 du team Kunimitsu qui fait confiance à Yuji Ide qu’on ne présente plus et Shinya Hosokawa, déjà sociétaire du team en 2007.

Si la Lexus SC430 qui avait remporté le titre pour son apparition en 2006 n’a pas pu réitérer l’exploit la saison derniere, cette année Toyota met toutes les chances de son côté avec six voitures et une équipe de 12 pilotes dont 6 ex-champions de la discipline et les deux co-recordmans du nombre de victoires ! Trois voitures au moins sont capables de jouer le titre. Les meilleurs chances sont une nouvelle fois avec le team TOM’S qui aligne pour la troisième fois sur la No36 la paire vedette de Lexus, Juichi Wakisaka et André Lotterer, l’Allemand ex-pilote d’essai Jaguar F1, qui se connaissent et se complètent bien, et un nouveau sponsor important, le pétrolier malais Petronas qui est lancé depuis l’année dernière dans un gros effort de communication dans le sport automobile japonais. Autre nouveau gros sponsor, le pétrolier japonais Eneos qui couvre d’orange la voiture No6 du team LeMans aux mains de Daisuke Ito, le champion 2007 dans la Honda Arta dont le transfert a causé la grosse sensation d’intersaison. Il fera équipe avec Bjorn Wirdheim, qui a dorénavant bien pris ses marques sur les circuits japonais et devrait seconder efficacement son illustre coéquipier. La troisìème SC430 qu’on retrouve souvent à l’avant du peloton est la No38 Zent Cerumo de Yuji Tachikawa et Richard Lyons. Le pilote irlandais arrive lui aussi de la concurrence puisqu’il était la saison dernière pilote Nismo.

Les trois autres Lexus sont moins sans doute un peu moins affûtées: la No35 du team Kraft pilotée par Peter Dumbreck et Tatsuya Kataoka, la No39 du team SARD de Toranosuke Takagi l’ex-pilote Tyrrell F1 et André Couto le pilote portugais de Macao et la SC430 Eclipse Advan No25 du team Tsuchiya de Takeshi Tsuchiya et Hiroaki Ishiura, qui décroche son premier volant en GT500 après avoir remporté le GT300 la saison dernière.

GT300

La petite section du SuperGT, où les autos développent environ 300 ch, est sportivement moins impressionnante que les grosses GT500 mais beaucoup plus éclectique avec 26 voitures engagées. Elle est le royaume des gentlemen drivers et des rookies qui se disputent âprement le titre au volant d’un très large éventail de marques et de modèles. Les favoris pour le titre sont comme l’année dernière la Shiden No2, un prototype à moteur Toyota dont l’équipage a raté le titre d’un souffle lors de la dernière course 2007 face à la Toyota MR-S Toy Story du team APR.

Cette dernière revient avec une nouvelle décoration amusante cette année qui n’est autre que la livrée rouge de Lightning McQueen, la voiture star du film Cars. Elle sera au mains de deux jeunes talent du Toyota Young Drivers program. Autres candidates sérieuses à la victoire, la Garaiya ARTA, les VEMAC et les Nissan Fairlady Z dont la 81 qui porte les couleurs célèbres du sponsor Daishin qui revient dans la discipline après cinq ans d’absence.

La Mazda RX-7 du team Amemiya est toujours fidèle au poste, mais perd sa livrée jaune habituelle au profit d’un nouveau commanditaire, et nous verrons arriver des berlines, chose rare, avec la nouvelle Impreza chez Cusco Racing, soutenue par STi, et pas moins de deux Lexus IS350, qui arriveront en cours de saison. Contrairement à la catégorie GT500, le GT300 offre une chance aux GT européennes de bien figurer et même de remporter des courses. On verra bien entendu des Porsche, 911 GT3 RSR bien sûr mais aussi deux Boxster avec hard top qui n’ont pas jusqu’à présent quitté le fond de grille où elles tiennent compagnie aux deux Gallardo du JLOC qui les alignera à nouveau cette année en compagnie d’une Murcielago. On verra également pour la première fois au Japon une Ferrari F430, celle du team Jim Gainer, et une Mosler pour compléter cet effectif on ne peut plus varié.

Difficile de faire des pronostics, les temps relevés à l’intersaison étant très proches. On note cependant que les constructeurs ont cette année beaucoup travaillé la composition des équipages en sélectionnant pour leurs voitures les plus compétitives des paires de pilotes particulièrement homogènes et très performantes. Il est évident que tout le Japon et un nombre inhabituel de fans dans le reste du monde ont les yeux braqués sur la GT-R, mais tant Honda que Lexus auront à coeur de faire trébucher la voiture qui vole toute l’attention depuis sa présentation au Tokyo Motor Show en octobre dernier. Premiers éléments de réponse samedi, lors de la séance qualificative disputée selon le format Super Lap.

Crédit photos : SuperGT.net et leblogauto.com

Pour se rafraîchir la mémoire, voici quelques images de la dernière épreuve de la saison 2007, sur la piste et dans la pitlane…

(24 commentaires)

  1. Ne pas confondre Fifth Gear et TOP GEAR les mecs (même si les animateurs du premier cité sont des transferts de la deuxième)! Clarkson est ministrable, Tif ne le sera jamais.

    Dans TOP GEAR, la voiture aurait probablement finit sous une pelleteuse après une drag race contre une Audi RS4 et la dernière Jaguar!

  2. Farpaitement, Math… La C5 aurait ete pulverisee apres que Clarkson ait longuement disserte sur la perte de francitude du modele (ou sont les commodos a la Star Trek d’antan, le frein-bouton, le volant monobranche, etc, etc,)
    Je vous invite a visionner l’essai de la C6 (ca doit encore se trouver sur youtube), c’est a mourir de rire.

  3. Vous avez entièrement raison messieurs, j’ai rectifié mon allusion au premier ministre ! My Bad ! 😉

  4. Vous relirez cet article dans 4 ans quand la C5 aura eu les memes chiffres de vente que sa devancière alors que tous les médias l’encensaient comme si c’était la nouvelle Aston Martin, « excellente berline qui va emmener Citroën vers une reconnaissance et un succès jusquici inconnu »et bla bla bla

  5. ca veut quand même dire que Citroen a reussi une superbe voiture avec une belle gueule classe et massive, une finition de bonne qualité, des motorisations excellentes, un comportement routier haut de gamme et avce un prix tres humble: voila enfin une vraie voiture francaise dont on peut etre fier! BRAVO citroen

  6. c’est vrai qu’elle tien d’une bmw cette voiture , les feux arrieres sont integralement repris d’un serie 1 coupe!, comme le decrochement de malle de la serie 3
    plagiat!!

  7. Bravo Citroen ! d’abord la reconnaissance des médias qui ont pu essayer la voiture en avant première, viendra ensuite la reconnaissance du public… qui assurera les ventes. Si la majorité des « professionnels » louent les qualités de ce véhicules et lui prédisent un bel avenir, il y a qq’une chose qui pourrait les contredire. Si la fiabilité n’est pas au RDV, alors ce sera peut être un fiasco. Dans le cas contraire, elle a tout pour s’imposer dans son segment dans plusieurs pays européens. C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter.

  8. si ca continue je vais finir par aimer citroen… il faut dire qu’ils font bcp d’efforts sur leur design, un savant mélange des meilleures lignes des concurrentes et de leur patrimoine stylistique !

  9. @kiki je vois pas comment la C5 a pu plagié la série 1 coupé car elles ont été développé en même temps

    Pour citroen j’aurais 2 suggestions, 1) profité de cette engoument pour développer une véritablement version sportive, signe de haut de gamme. 2) Lorsque le restylage arrivera, essayé de diminué le nombre de bouton sur le tableau de bord

  10. Ben moi elle me botte!
    Perso je préfère la break: elle sort quand?

    Pour finir on va pas se plaindre qu’un constructeur français sorte une belle auto!

  11. Si il n’y avait pas eu ce poids de cachalot (1t8 a vide en 2.2hdi, fallait oser) avec le rapport perf/conso/ecotaxe minable qui en découle, elle aurait pu être interessante.

    Pour les fous de haute technologie et de mécanique de pointe, il y a même encore une boîte auto 4 rapports disponible!! mort de rire.

  12. +1 @homer

    Parfaitement d’accord… genre Coupé Cabriolet avec l’intérieur « tout » cuir.

    Une bombe à fragmentation à la française !

    En tout cas chapeau… il y a 2 mois je détestais le degin Citroên.

  13. La C5 a l’air vraiment très bien construire et la face avant ne manque pas de caractère ni d’identité… Par contre l’arrière ressemble à la dernière Audi…

  14. Epatante, la connerie humaine, quand même : Selon certains, on devrait s’extasier sur le 3ème remake de la laguna et vomir sur cette c4 qui ose et dont le ramage ressemble au plumage

    Décidément, il serait peut être temps de laisser temporairement un peu de côté les évolutions techniques et se concentrer sur les évolutions humaines…

  15. Cette voiture n’a rien d’extraordinaire. Les allemandes ont surtout un charisme parce qu’elles ont une robustesse et des moteurs…Citron n’a ni l’un ni l’autre.

    D’autres part on avait chante les louanges de la 407 qui pennent a tenir ses objectifs.

    Je lui souhaite bonne chance mais je crains qu’encore in fine ce soit encore un doigt dans l’oeil.

  16. La connerie c’est par exemple en pleine vague « ecotaxique » et de flambé du prix du gasoil, sortir une familiale sur un segment en chute libre, dont le poids totalement délirant la positionne complétement à la ramasse en terme de rejet.
    De plus le modèle de base en diesel avec ses 149g ne sera jamais acheté par les flottes, le plus gros client du segment, à cause de la TVS (taxe sur véhicule de société) beaucoup trop élevée. C’est d’autant plus risible que l’ancienne C5 avait elle déjà cette version spéciale « flotte »(139g)…vive le progrès ou comment dès la commercialisation rayer de la liste la moitié des ventes potentielles.
    Saluons également la version BVA 4 vitesses et ses consos de SUV au moment ou VW présente sa DSG 7 rapports qui permet des consos de diesel sur des essences.
    Encore une fois il y a de quoi rire quand on sait que la boite a double embrayage est un brevet Citroen (autoserve) de 1935!!

    Bref ne pas prévoir ça, oui,là on peut parler de connerie humaine.

    Mais sinon, oui, elle a un beau design pompé sur les références germaniques.

  17. Elle n’as rien d’une béhème et n’aura jamais quelque chose d’une béhème déja sur le plan design, chassis, moteur et enfin tarif béhème c’est du haut de gamme certe elle ne sont pas parfaite (comme aucune voiture d’ailleurs) mais l’essentiel est la( performance/conso/plaisir de conduite, confort(bien que))!!!

    Sa coute bien plus chere une béhème sans oublier les options 🙂

  18. a en lire certains, on a l’impression que la plupart des clients du segment roulent en 6 cylindres essence ou diesel de 220 ch…

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