Une nouvelle à faire frémir les constructeurs européens et notamment Renault, Peugeot et Fiat.
Le conglomérat indien Tata compte proposer d’ici quatre ans une version destinée à l’Europe de sa « Nano« , la voiture la moins chère du monde, a assuré un cadre dirigeant du groupe dans une interview à un hebdomadaire allemand.
Une nouvelle Messerschmitt à l’horizon ?
« Dans quatre ans, nous allons développer un successeur (à l’actuelle Nano) qui respectera les règlements Euro-5 sur les gaz d’échappement et les exigences européennes en matière de crash », a indiqué à l’hebdomadaire Focus à paraître lundi Girish Wagh, chef du département « petites voitures » chez Tata.
M. Wagh n’a pas précisé à quel prix cette nouvelle « Nano » pourrait être proposée en Europe. Pour rappel, Tata a dévoilé en janvier à New Delhi sa Nano, conçue comme la « voiture du peuple » pour le marché indien, et proposée au prix défiant toute concurrence de 2.500 dollars.
Néanmoins, tout n’est pas rose pour le constructeur. Tandis que les feux de la rampe illuminaient la Nano le 10 janvier dernier, des activistes brûlaient quant à eux des répliques de la nouvelle voiture star du groupe, le véhicule le moins cher du monde.
Le Trinamul Congress, un groupe d’opposition de l’Ouest du Bengale et le Bhumi Raksha Committee ont réduit en cendre l’effigie papier de cette voiture oh combien symbolique. Ceci en signe de protestation contre la violation des droits fonciers induite – selon eux – par l’implantation de l’usine. Leur revendication : tant que les paysans ne réintégreront pas leur terre cédée illégalement à Tata Motors en vue de construire l’usine dédiée à la Nano, ils empêcheront le groupe de produire des véhicules dans la région.
Selon The Economic Times of India, le leader de l’opposition, Partha Chatterjee, aurait même averti qu’« en cas de pression, des troubles auront lieu ». Alléguant que les terrains ont été acquis de force par le gouvernement en vue de permettre à Tata Motors d’implanter son usine, il affirme que l’affaire relève de la justice.
Affaire à suivre avec vigilance, les récents mouvements de personnel pouvant affecter les délais de production déjà fort tendus.
Sources : AFP, L’Expansion, Presse anglosaxonne