20 ans déjà : Tavria

Février 1986. Le XXVII congrès du parti communiste adopte le XII plan quinquennal, 1986-1990, qui vise a réorganiser l’industrie soviétique. La production automobile doit croitre de 29,5%, grâce à la rénovation des usines et au lancement de nouveaux modèles à traction avant, plus fiables, plus économiques à produire et à utiliser. La Tavria sinscrit au cur de cette pérestroïka automobile.

Produite par Zaporojets dans une usine qui doit son nom de Kommunar à la Commune de Paris, la Tavria, littéralement habitante ou native de la Crimée, naît dans la douleur. Des prototypes à nen plus finir pour aboutir à une présérie en 1988. Style passe partout non sans quelques emprunts au design Renault comme ces pare chocs façon R25, moteur moderne, la réussite est promisesur le papier. En réalité, la Tavria ne peut compter que sur son prix très faible pour tenter de convaincre. La finition est déplorable, les rares éléments produits sous licence, pneus Pirelli ou carburateur Solex sont daussi mauvaise qualité quun ensemble qui fait passer une Tata Nano pour une Lexus. Ajouter à cela des qualités routières dignes dune remorque agricole et une conception en dépit du bon sens, la 5ème est à la place de la marche arrièreet inversement, on sétonne même de sa mise sur le marché. Bref les revendeurs français pourtant habitués à des générations de Zastava ou de Polski récalcitrantes et qui touchent leurs Tavria en 1990, nen reviennent pas. Les rares clients deviennent plus accroc à leurs concessionnaires quun fumeur à son bureau de tabac. La relation impossible cesse avec larrivée du catalyseur en janvier 1993. Et les invendus neufs partirontà la casse !

Pourtant lhistoire se poursuivra jusqu’à la fin de lannée dernière. Mais ni larrivée de Daewoo, les nouvelles motorisations, ou encore les carrosseries à 4, 5 portes et même fourgonnette ny feront. Nest pas Zhiguli Vaz qui veut.

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