Brève rencontre: Proton Tiara

Vous pensiez tout connaitre sur la Citroën AX? Mais avez-vous entendu parler de la Proton Tiara, cette AX à la sauce Malaise? C’était le fruit des amours de PSA et de Proton, au milieu des années 90. Mal finie et d’un style encore plus maladroit que l’originale, ce fut un flop. La crise Asiatique de 1997 fut la cerise sur le gâteau.

PeRushan OTOmobil est né en 1983. C’était alors une société détenue par l’état Malais et Mitsubishi. Elle débute avec la Saga (une Lancer maquillée) en 1985. Pour lui garantir de bonne ventes, l’état décide de surtaxer les importations. Ainsi, la Saga est 20% moins chère que la concurrence et détiendra jusqu’à 75% du marché!

Au début des années 90, Tan Sri Yahaya Ahmad, alors PDG de Proton, souhaite s’éloigner de Mitsubishi. Il contacte PSA. Le 12 septembre 1995, un premier accord (on parlait aussi de 306 4 portes) est signé. Il porte sur l’expédition de Citroën AX en kit (pour éviter les taxes sur les importations), qui seront assemblées par Usahasama Proton-DRB, à Pékan.

La Tiara (diadème en Malais) reprend la présentation de l’AX GTI, mais elle se contente du 1,1l 60ch. La principale différence concerne la calandre, inspirée des autres Proton. Elle est uniquement disponible en 5 portes.

Dés le 2 novembre, les premières Tiara en kit débarquent à Pékan, sous le yeux de Claude Satinet (Citroën) et Tan Sri Yahaya Ahmad. Mais au lieu des 20 000 unités par an, la production culminera à 14 297 véhicules en 1997. Pourtant, en terme de citadine Malaise, c’est ça ou rien… Et les Malais préfèreront « rien »! En plus, PSA a interdit à Proton de l’exporter. Yahaya Ahmad meurt dans un accident d’hélicoptère et son successeur veut revenir vers Mitsubishi. En 1999, après seulement 118 Tiara, Proton renonce. Il faudra attendre 2005 et la Savvy (la verte) pour que la marque retrouve les citadines.

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