Dans les années 60, Mercedes a voulu concurrencer Rolls-Royce. Avec la 600 6,3 Pullman, on est dans le domaine de l’auto baroque, superlative, où le seul point commun avec le reste de la production, c’est le fait d’avoir 4 roues.
Mercedes possède une longue tradition de chars d’assaut routiers, comme la « Grosser Mercedes » 770 ou cette délirante G4 6 roues motrices des années 30. La 600 marquera aussi le retour économique du pays.
Cocorico, l’auteur des lignes de la 600 6,3 (W100) est un Français: Paul Bracq, à qui l’ont doit aussi la « Pagode » et divers Peugeot. Il dessine une ligne « horizontale », assez sobre, mettant en valeur la calandre, avec un porte-à-faux avant très court et un porte-à-faux arrière démesuré. Du coup, même en version limousine, elle reste plutôt bien équilibrée.
Concurrencer Rolls-Royce, Lagon- da et Maserati ont rêvé de le faire, en vain. Mercedes sait que pour réussir, il lui faut le meilleur du meilleur. Elle conçoit un V8 de 6,3l, équipé d’une injection mécanique Bosch, qui offre 250ch avec un couple camionesque. De quoi faire le 0-100 en 12 secondes et d’atteindre 200km/h, malgré un poids de 2,5 tonnes!
Pour s’arrêter, il fallait bien 4 disques et 2 circuits de freinage. Par ailleurs, la Pullman était équipée d’une suspension hydraulique. D’où une bonne tenue de route et non un côté « supertanker ». Proposée en version 4 portes, rallongée 6 portes ou Landaulet (découvrable), mais uniquement sur commande, toutes les folies étaient possibles (intérieur baroque, TV, bar, etc.)
La liste des propriétaires est un vrai who’s who: de John Lennon à Herbert von Karajan, du pape Paul VI à Tito, Mao Zedong, Marcel Dassault et de nombreux dictateurs chefs d’états Africains.
Présentée le 28 août 1963, Mercedes décidera d’arrêter la prise de commande le 1er février 1979, sans que la 600 ait subit le moindre changement (ici, une photo de 1978.) 2677 voitures furent produites.
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