Ralf avait débuté dans les pas de son frère, en karting, avec Michael en mécano. On le découvre en 1995: alors que son frère est champion du monde de F1 (pour la 2e fois), il est 2e du championnat Allemand de F3 et vainqueur à Macao, chez WTS, l’écurie de Willi Weber (manager des frangins.) En 1996, il s’exile au Japon où il s’impose en Formule Nippon (photo) et termine 2e en GT.
Dans la foulée, il signe chez Jordan en F1… Où Michael avait débuté en 1991. Ses débuts seront contrastés. Rapide, il est plus lent que Fisichella en 1997, mais autant que Hill en 1998. Il est surtout peu assidu aux essais privés, commence les briefing avec ses ingénieurs par « mon frère dit que… » et parfois, il est carrément brouillon (cf. ci-dessous, voiture jaune.)
Fin 1998, Ralf est à pied. Grâce à Michael et W. Weber, il est embauché par Williams, mais s’il est trop lent par rapport à Zanardi, c’est la porte! Finalement, Ralf montera sur le podium et restera, alors que l’Italien est viré. Tout va mieux, lorsque Williams troque ses Supertec (ex-Renault) contre des BMW. Avec 3 victoires en 2001 (dont une à la barbe de son frère), Ralf rêve tout haut de s’imposer au championnat.
2001 marque l’arrivée de Montoya, qui devient vite le chouchou, alors que Ralf stagne et qiu’on le juge trop timide dans les duels. Il remporte néanmoins 2 courses en 2003. L’année suivante, alors que le Colombien a signé chez McLaren pour 2005, Ralf tente un coup de poker: « Je veux une augmentation et un statut de « super N°1″, sinon, je pars! » Réponse de l’équipe: « Au revoir. »
Il trouve refuge chez Toyota, qui fantasme sur son nom de famille. Trulli est plus rapide que lui, mais Ralf est plus régulier. Quoi qu’il en soit, l’équipe fait du sur-place, malgré un budget énorme. En 2007, alors que Trulli ronge discrètement son frein, Ralf se plaint publiquement et exige une augmentation. C’en est trop pour Toyota, qui le vire.
Drôle de personnage que ce Ralf Schumacher. Il y a ce complexe d’infériorité vis-à-vis de son frère, tour à tour coach personnel/meilleur ami et pire ennemi. Nul doute que s’il était simplement moins grande g…. et moins exigeant financièrement, il aurait eu une tout autre carrière. Sans parler de sa mauvaise habitude de faire le minimum syndical, en course comme aux essais.
Aujourd’hui, il serait proche d’une signature en DTM, où on le veut, faute de « stars » dans la discipline.
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