Ferdinand Piëch dans le collimateur de la justice ?

Au deuxième jour du procès du scandale de corruption des représentants syndicaux de VW, un coup de théâtre place Ferdinand Piëch sous le feu des projecteurs. Le procurer général a en effet déclaré disposer « d’indication importante » sur son rôle dans cette affaire… Officiellement, le Président du conseil de surveillance n’était au courant de rien…

L’ignorance des faits est depuis le début de l’affaire la ligne de conduite de celui qui était à l’époque, à la fin des années 90, président du directoire du groupe. Aujourd’hui Président du conseil de surveillance, Ferdinand Piëch affirme toujours ignorer tout ce qui concerne le fameux compte numéro 1860, qui servait de caisse noire pour payer voyages, repas et prostituées aux représentants syndicaux, le tout pour « acheter » la paix sociale…

Toutefois il ressort du début du procès qu’une enquête aurait été diligentée par Rupert Stadler, à l’époque chef du secrétariat général de M. Piëch, et aujourd’hui placé à la tête d’Audi

Selon Ralfe Tacke, procureur général de ce procès à Brunswick, il serait étonnant que les résultats d’une telle enquête n’aient pas été exposés à M. Piëch. En fait, c’est le sentiment général qui a toujours prévalu face à la défense officielle : étonnant qu’il ignore quelque chose se passant chez Volkswagen…

Pour l’heure, pas de mise en examen, mais le procureur compte faire appel à de nouveaux témoins, dont MM. Stadler et Adelt, alors directeur financier du groupe et qui aurait informé M. Piëch de l’existence de ce compte spécial…

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