« J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c’est que j’arrête la compétition. La bonne (pour les autres pilotes de DTM), c’est qu’ils auront la vie plus facile! » C’est par cette pirouette très « Hakkinesque » que le blond Finlandais, ancien double-champion du monde de F1, a annoncé sa retraite sportive. Il restera homme de RP pour Mercedes. Sacré « Flying Finn » et dire qu’il y a un an on évoquait son retour en F1!
Ses débuts furent limpides: 5 titres de karting en Finlande, 3 championnats (la même année) de Formule Ford, champion d’Europe de formule Opel-Lotus en 1988. En 1990, son compatriote Mika Salo et lui dominent la F3 anglaise. Il s’impose sur le fil. Son team le fait disputer des courses en Italie et en Allemagne où il revient avec autant de coupes!
A Macao, son rival N°1 est Schumacher. Pour s’assurer la victoire dans la seconde manche, l’Allemand sort carrément le Finlandais (déjà…)!
En 1991, il débute en F1 avec une modeste Lotus, après un test chez Benetton. Fin 1992, Ron Dennis veut Herbert. Peter Collins (PDG de Lotus) fait monter les enchères de sa « libération ». Il est moins regardant avec son équipier…
Hakkinen est 3e pilote. Il pensait que Senna allait partir (il louchait sur Williams et il a même testé la Penske d’Indycar de son copain Fittipaldi). Mauvais calcul: Senna reste et Hakkinen de patienter sur le banc de touche. Puis , en fin de saison, Andretti se fait virer et Hakkinen est titularisé. D’emblée, il s’offre son premier podium.
Senna parti, Hakkinen devient le leader de McLaren. Hélas, l’équipe se cherche. Très régulier, il est 4e des championnats 1994 et 1995. Néanmoins, d’aucuns jugent que face aux « jeunes » (Coulthard, Frentzen, Villeneuve…) Lors du grand prix d’Australie, il sort violement. Il frôle la mort, passe 24h dans le coma et pourtant, il est présent à l’ouverture du championnat 1996.
Au grand prix d’Europe 1997, les McLaren restent en retrait du duel Schumacher-Villeneuve. En échange, le Quebecois ralentit et Hakkinen s’impose. A l’ouverture du championnat 1998, la radio cafouille et Hakkinen perd du temps au stand. McLaren demande à Coulthard laisser passer son leader. Pour aller chercher son premier titre, Hakkinen devra néanmoins beaucoup galérer. Mais au Japon, pour le final, il est sur orbite. Rebelote en 1999, face à Irvine cette fois. Là encore, c’est au Japon, grâce à une victoire, qu’il peut doubler la mise. Mais en 2000, C’est au tour de Schumacher. Au grand prix d’Australie 2001, il est victime d’un grave accident. Choqué, il annonce plus tard que son année 2002 sera sabbatique.
Fin 2002, il annonce qu’il prolonge sa retraite. Pour 2005, on évoque un retour chez Williams. Mais il ne veut pas être le « plan B » de l’éventuelle venue de Button. Finalement, c’est en DTM qu’il reprend le volant, après un passage dans la Carrera Cup Finlandaise. Il y a animé brillamment les pelotons. Pilote rapide et souriant, il nous manquera.