Après dès années catastrophiques, Cadillac continue à se refaire une santé en Europe et en France. Cela passe bien sûr par un renouvellement d’une gamme hors d’age mais aussi par la sortie de modèles ‘extrêmes’ destinés à changer l’image de la marque. C’est donc dans ce cadre que Cadillac a décidé de commercialiser en Europe, les versions sportives de ces deux modèles haut de gamme la STS et la XLR déjà disponibles sur le continent américain depuis plus d’un an. LeBlogAuto a été invité à les découvrir pour vous.
La STS-V:
Après plus d’un an d’attente la version sportive de la Cadillac STS arrive donc enfin dans les concessions française et nous avons eu l’occasion de l’essayer pour vous en avant première sur les très belles routes de Champagne. Vous connaissez les AMG de Mercedes, les M de BMW et bien chez Cadillac se sont les séries V qui sont synonymes de haute performance.
Pourquoi V ? Simplement parce que l’utilisation du moteur en V est très liée à l’histoire de la marque qui avait déjà développé des V8 en 1915 ainsi que des V12 et V16 dès 1930. La STS-V donc puisque c’est son nom est propulsée par le désormais bien connu V8 Northstar mais cette fois dans une version ramenée à 4.4L contre 4.6L dans la version ‘classique’ atmosphérique. Mais ne vous inquiétez pas, dans cette configuration le V8 est ‘Supercharged’ et développe pas moins de 476ch à 6400 t/min soit seulement 300 tours avant son régime maximal…
Largement de quoi s’amuser avec plus de 100ch/L. Le gain par rapport à la version atmosphérique du Northstar est d’environ 150ch. Il est de loin le plus puissant de la marque et est accouplé à une boite automatique à six rapport. A l’usage le couple de camion (595 Nm à 3.900 t/min) est disponible en grande partie dès les bas régimes et sur la majeure partie de la plage d’utilisation.
On regrettera quand même une certaine inertie entre le moment où vous enfoncez la pédale et celui où vous êtes plaqué dans le fond du siège et ce malgré l’utilisation d’un accélérateur électronique ETC. Afin de mieux faire accepter cette augmentation de puissance, les ingénieurs de chez Cadillac ont également fait évolué le châssis.
Une barre anti-rapprochement a fait son apparition entre les deux cloches d’amortisseur avant et le moteur a été légèrement abaissé (14mm) par rapport à la version STS. Les berceaux avant et arrière ont été renforcés tout comme les attaches du différentiel et des bras de guidage. Pour limiter au maximum l’impact des transferts de masse, logiquement plus important sur ce type de modèle, les barres stabilisatrices ont vu leur diamètre augmenter et le tarage des ressorts à été revu à la hausse.
Cadillac annonce une nouvelle démultiplication de la direction sensé accroître la réactivité et le ressenti. Je dois avouer que de ce côté je suis plutôt rester sur ma faim avec un manque cruel de remonter d’information et un flou important de la direction.
Au niveau des chaussettes, la STS-V est équipée de pneumatiques Pirelli Run-Flat en pointure P255/45R18 à l’avant et P275/40R19 à l’arrière. C’est bien, mais quand même un peu limite dans certaines situations extrêmes au vu de la puissance et de la masse de l’auto… En parlant des situations extrèmes, venons en à la question du freinage.
La STS-V est équipée d’impressionnant disques Brembo plein de 355mm à l’avant contre 365 à l’arrière. Pourtant, durant ce premier contact, la sensation reste mitigée. L’attaque de la pédale n’est pas très franc et il est difficile de doser la force. En regard de la masse de l’engin c’est assez désagréable de se demander si l’on va finir dans le pare choc de la voiture de devant ou non. Heureusement l’efficacité est quand même au rendez-vous mais sans plus. Reste à vérifier les distances de freinage lors d’un essais chiffré.
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Photos: LeBlogAuto & Cadillac