Aux feux de signalisation en phase rouge ou orange, le code de la route belge oblige les véhicules durgence de marquer larrêt avant de franchir le carrefour. Seule exception, un véhicule de police en poursuite. Pour constater cette faute, la police estime quun véhicule dintervention flashé à plus de 30 km/h par un radar installé au carrefour na pas dû sarrêter avant.
Dans les faits, chez les pompiers, le premier véhicule de la colonne sarrange généralement pour marquer larrêt, un peu en éclaireur et ainsi permettre aux autres camions progresser de manière continue. Une initiative illégale aux yeux de la loi belge. Et tant quelle ne changera pas, tous les pompiers doivent marquer larrêt aux feux.
La première amende est prise en charge par le service incendie, mais le conducteur récidiviste devra ensuite les payer lui-même. Imaginez le travail du service de léconomat des pompiers bruxellois qui doit à chaque fois identifier le conducteur après avoir justifié la mission urgente pour éviter un PV autrement plus lourd : celui davoir brûlé un feu. Et dire que lon apprend aux soldats du feu que chaque seconde compte pour sauver une vie. Situation ridicule à cause des radars fixes, mais surtout dune administration tatillonne. Un acharnement qui commence à énerver sérieusement les pompiers et leurs syndicats. Quand je pense que mon grand-père, lieutenant pompier utilisant sa voiture personnelle pour se rendre au feu ou à la caserne après une alerte, na jamais eu un seul problème avec les policiers de sa commune.
Photos : © Robert Dekock