Un camion qui pourrait briser un mariage

Il y a plusieurs niveaux de lecture au rachat de NAC par SAIC. Les responsables Chinois voulaient signifier la reprise en main de la construction automobile, où des entreprises pour la plupart issues de conglomérats publics se tirent dans les pattes (cf. la campagne agressive de Roewe.) Par ailleurs, ils rêvaient de construire l’un des quatre « géants d’envergure internationale » (alors qu’aujourd’hui, il existe une centaine de constructeurs.) Et enfin, sachant que les principaux leaders du pays sont issus de Pekin, il s’agissait de « punir » la rivale Shanghai (dont SAIC est le fleuron), en lui rattachant le boulet NAC, très endetté.

Dans les faits, quelques mois après, NAC et SAIC jouent à « Je t’aime, moi non plus ». NAC est sur le point de lancer la MG3 (ex-Rover 25) et SAIC, la Roewe W2. La seule part de NAC qui intéresse SAIC, c’est Yuejin, qui produit des Iveco sous licence (que l’état achète par trains entiers.)

Or, Fiat (propriétaire d’Iveco) accuse NAC de délaisser ses joint-ventures pour mieux se consacrer à MG. Pour les voitures particulières, Fiat a créé une deuxième joint-venture avec le concurrent Chery et pour les utilitaires, il pousse SAIC à racheter les parts de NAC dans Yuejin-Iveco. Au terme de ce rachat, SAIC n’aurait plus aucun intéret à contrôler NAC et pourrait tout simplement revendre ses actions. Ce qui serait un camouflet pour Pekin.

Source:

China Car Times

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