Ca y est! Les organisateurs du salon de Detroit ont enfin révélé les noms des cinq constructeurs Chinois qui seront présents lors de l’édition 2008. Curieusement, ni le flamboyant Roewe, ni l’international NAC-MG, ni l’ambitieux Chery, ni le repenti Brilliance ne figurent sur la liste.
Byd:
Ce fabricant de batteries pour téléphones portables a racheté Quinchuan, au bord de la faillite. Ce dernier produisait la moche Flyer, qui ne se vendait pas. Il s’est fait connaître en 2006 avec la controversée F6. Depuis, la F3 se vend comme des petits pains et Byd de lorgner vers l’occident (d’où sa venu à Detroit.) Osera-t-il y présenter la F1?
P.S.: le premier qui sort « à Detroit, Byd va faire un bide » sera condamné à rouler dans Thiais (94) sans GPS.
Changfeng:
Déjà venu à Detroit en 2007. Pendant des années, Changfeng a produit des Pajero sous licence, fournissant notamment l’armée. Aujourd’hui, face à la concurrence pléthorique, les parts de marché s’écroulent et Changfeng voudrait construire ses propres véhicules. Problème: Pekin ne lui a pas accordé de license de vente de voitures particulières. Changfeng devra donc exporter toute sa production (ce qui est aussi un moyen de convaincre les autorités de son utilité.) Il compte fabriquer (et vendre) sur le sol US ses micro-vans Tiger.
En parallèle, il s’est associé avec le fabricant de batteries pour téléphones portables Ningbo Bird (qui rêve d’un destin à la Byd) pour produire ce monospace:
Geely:
L’autre redoublant des cinq. En 2005, Geely avait créé la sensation lorsqu’il fut le premier constructeur Chinois exposant à Detroit. A l’époque, le discours était volontiers conquérant. Elle a longtemps privilégié les prix bas à la qualité. A sa décharge, Geely, contrairement aux autres « grands » n’a pas de joint-venture avec un constructeur étranger, qui lui permettrait ainsi de « s’inspirer » de son savoir-faire. Aujourd’hui, les Chinois sont devenu plus éxigeant et ils râlent contre les Geely qui tiennent difficilement 10 000km, d’où une croissance en berne. Le constructeur a compris la leçon et arrêté les présentations de nouveauté tout azimut au profit de « mises à jour » sur ses modèles actuels. Son retour à Detroit signifierait donc qu’il aurait sous le bras des véhicules enfin dignes des standards occidentaux… Question:Y’aurat-il des girls aussi exhubérantes que sur son stand du salon de Moscou 2007?
Zhongxing/ZX Auto/Chamco:
Il y a quelques mois, nous vous parlions des ambitions de la CHina AMerica COoperative automotive. Elle souhaite construire une usine au Mexique, afin d’y produire le SUV de Zhongxing, destiné à être vendu aux Etats-Unis. Parmis les cadres de la Chamco figure Steve Saleen. Du reste, à l’instar que Changfeng, Zhongxing est un second couteau et les chances de succès de la Chamco semblent minces.
Et le cinquième, Li Shi Guang Ming Auto Design Co:
Comme son nom l’indique, c’est un cabinet de design Chinois. Il était présent au salon de Paris 2006 avec une voiture en forme de bottine et une plaquette en « flançais ». Pour leurs véhicules, les constructeurs Chinois se contentent de copier des modèles étrangers ou de faire appel à des bureaux reconnus, comme Pininfarina (pour le prestige.) Du coup, Li Shi Guang Ming n’a pas beaucoup de clients et il tente en vain de fourguer sa maladroite Tang Hua électrique. Trouvera-t-il un pigeon client à Detroit?