Christian Streiff fait bien de le préciser : le groupe automobile qu’il dirige va supprimer plusieurs milliers d’emplois par an – en Europe de l’Ouest – au cours des trois prochaines années « après les 7 à 8.000 prévus pour 2007 ».
Quant à l’Europe de l’Est, ce n’est pas le sujet du jour, dirons-nous poliment … L’interview qu’il vient d’accorder au journal à La Tribune et qui sera publiée dans son édition lundi ne « traitant pas de ce dossier ».
« Les effectifs doivent continuer à baisser dans les trois ans à venir. (…) Nous allons profiter de la baisse naturelle des effectifs, avec les départs en retraite que nous pouvons accélérer, soit plusieurs milliers de personnes par an en Europe occidentale », déclare M. Streiff.
Interrogé sur le chiffre de 2.000 à 3.000 suppressions de postes par an, M. Streiff répond: « C’est effectivement le rythme des départs naturels prévus ».
Le patron de PSA avait récemment dit que le nombre de suppressions d’emplois en Europe de l’Ouest en 2007 atteindrait 7 à 8.000 mais n’avait pas précisé ce qu’il en serait les années suivantes. Ces suppressions d’emplois s’inscrivent dans un objectif de réduire de 30% les coûts fixes du groupe.
Quelque part symptomatique d’inclure aussi « nettement » les charges salariales dans les frais fixes. Cela laisserait tout de même présager d’un recours accru à l’emploi intérimaire et à la sous-traitance. Car si on veut faire « varier » les coûts salariaux en fonction de volumes de production et du niveau des charges globales supportées par l’entreprise la solution semble « toute trouvée ». Plus facile de supprimer un contrat d’intérim ou de sous-traitance qu’un contrat de travail.
Par ailleurs, PSA semble envisager une coopération avec BMW. Interrogé sur l’éventuelle production en commun de moteurs à essence, M. Streiff répond: « Ce n’est pas exclu ». PSA produit la plupart de ses moteurs diesels avec Ford.
Source : AFP