Nissan a avec la GT-R des soucis dont rêveraient bien d’autres constructeurs: les carnets de pré-commandes se remplissent à vitesse grand V, et la tentation de rafler la mise en revendant de suite avec un joli bonus est bien grande pour les chanceux qui ont leur nom en haut de la liste tant les amateurs se bousculent au portillon. Un phénomène habituellement réservé à quelques supercars en édition très limitée, dont Nissan n’a sans doute pas l’agréable habitude.
Seulement voilà. La spéculation, flatteuse pour le modèle, a le double inconvénient de spolier les fidèles de la marque qui se voient barrer par les pros de la valse des étiquettes, pas bon pour l’image sur le long terme, et de brouiller les cartes de façon énervante pour les concessionnaires en créant un marché parallèle où les marges sont plus élevées que les leurs.
Des huiles de Nissan dont le vice-président du marketing Jan Thomson sont donc montés au créneau pour indiquer que Nissan réfléchissait aux moyens d’endiguer le phénomène. Une des mesures envisagées est de rendre la garantie non-transférable durant la première année, afin de décourager la revente immédiate. La décision devrait être prise au plus tard au moment de la présentation de la voiture au Salon de Tokyo en octobre. Sera-ce suffisant ou adéquat ?
D’une part, il y a des acheteurs aisés, surtout dans la catégorie des sportives d’exception, qui aiment changer de voiture souvent, indépendamment de toute opération financière, et cette mesure va leur paraître inutilement vexatoire. Et, à l’autre extrémité de l’éventail des acheteurs potentiels, les bricoleurs qui vont immédiatement changer, améliorer et modifier tout ou partie de cette voiture destinée à être une base de choix pour le tuning sévère se moquent bien de la garantie constructeur.
Quoiqu’il arrive, c’est le genre de problème dont Nissan se relèvera facilement, et qui leur offre en tout cas encore une nouvelle occasion de d’entretenir le buzz… Encore deux petits mois !
Source: Edmunds.com
Lire également: