Comment être original avec Ferrari? C’est probablement le constructeur le plus connu dans le monde. Même dans une librairie du Haut-Doubs, vous trouverez un livre sur Ferrari!
Impossible de résumer Enzo Ferrari en quelques lignes. A la fin des années 70, il avait compris que Ferrari était devenu une institution qui le dépassait. De plus, il était lui-même devenu un mythe vivant, ce qui impose de grandes responsabilités. Bugatti n’a pas survécu longtemps à Ettore et Ford a failli disparaître avec Henry. Quant à Soichiro Honda, désavoué par ses employés (une humiliation dans un pays où l’on ne contredit jamais son chef), il a fini comme simple porte-parole. Enzo Ferrari préféra une sortie discrète afin de préserver sa société tout en entretenant le mythe. On peut également comprendre que lui qui avait été l’homme des tractations secrètes, des coups de force et qui avait songé plusieurs fois à fermer boutique (souvent c’était un simple chantage, mais parfois il était sincère) était désormais usé.
Maurice Trintignant (grand pilote Français des années 50 et oncle de Jean-Louis) avec José Froilan Gonzales (le premier à avoir imposé une Ferrari en F1), juste après avoir gagné les 24 heures du Mans 1954. Heureuse époque où les pilotes ressemblaient à l’homme de la rue…
Le Mans 1962: Olivier Gendebien et Phil Hill s’imposent par la troisième fois ensemble (alors qu’ils ne s’aiment pas!) Le Belge raccrochera son casque juste après.
La 330 (ici au Mans en 1967) restera la Ferrari de LA défaite. En 1966, cela faisait une dizaine d’année que Ferrari dominait sans partage la classique mancelle. Puis Ford, qui avait tenté de racheter Ferrari (une belle partie de poker menteur), débarque avec la GT40. Cette dernière s’impose. Certes, les tifosi diront qu’aux 24 heures de Daytona, les 330 signeront un triplé vengeur. Mais le mal était fait et depuis Ferrari n’a plus jamais triomphé aux 24 heures du Mans.
La Ferrari 275 GTB/4, une Ferrari malaimée. En plus, celle-ci est bordeaux.
La Pininfarina Modulo (sur base Ferrari 512) de 1970. Vous avez dit futuriste?
La Ferrari de Mark Donohue et de David Hobbs, engagé aux 24 heures de Daytona 1971 par Penske et ses 2,5km de chatterton.
Parmi la centaine de pilotes qui ont disputé au moins un grand prix sur Ferrari, difficile de ne pas évoquer Gilles Villeneuve. On le voit ici dans le bac à gravier (comme d’habitude…) Génie disparu trop tôt? Ou fou dangeureux qui n’aurait jamais du conduire une F1? A vous de juger.
La Ferrari 288 GTO; c’était la première supercar de Ferrari. Puis il y a eu la F40, encore plus sulfureuse. Du coup, on en aurait presque oublié la 288 GTO…
Juste après la mort d’Enzo Ferrari, le grand prix d’Italie a lieu. Gerard Berger et John Barnard (directeur technique de la Scuderia) peuvent faire la tête aux essais: comme d’habitude, les McLaren sont sur orbite. Puis au 34e tour, Alain Prost casse son turbo. Dans le dernier tour, Ayrton Senna, trop pressé de prendre un tour à Jean-Louis Schlesser (pilote d’un jour chez Williams), envoie les deux monoplaces dans le gazon. Et voilà Berger et Michele Alboreto offrant un inattendu doublé aux rosso à domicile. Pour les tifosi, Enzo tirait les ficelles depuis le ciel…
Une F40 au vert.
La Pininfarina Mythos de 1990, sur base Testarossa.
Jean Alesi, Jean Todt et l’écran d’affichage des temps en 1993. Les mines parlent d’elles-même.
Spa 1998: Schumacher vient de percuter Coulthard (McLaren) en perdition. La F300 se retrouve sur 3 roues, mais c’est par la route qu’il rentrera aux stands pour renoncer!