Ford tient visiblement à donner une nouvelle dynamique à son monospace compact, et cela ne se limite pas uniquement à des changements visuels. En effet la division européenne du constructeur américain a changé la hiérarchie de sa gamme produits, ainsi, le monospace compact de Ford quitte la famille Focus pour rejoindre la tribu Max et devient donc C-Max tout court. Il y rejoint son grand frère S-Max, et devrait accueillir prochainement au sein de la nouvelle phratrie Max, le futur SUV de la marque à l’Ovale, un certain X-Max.
Kinetic Design, la nouvelle identité visuelle de Ford
Revenons à notre essai du jour, et arrêtons-nous d’abord sur les changements esthétiques du monospace compact importé le plus vendu qu’est le C-Max. Chez Ford, place désormais au Kinetic design. Pour rappel, le Kinetic design devient pour de bon l’identité visuelle des nouveaux modèles, c’est encore plus évident sur la nouvelle Mondeo. En résumé, la calandre se constitue de deux trapèzes inversés, un petit au bout du capot, et un autre en guise de grosse ouverture sur le bouclier avant. Les flancs restent inchangés, alors que l’arrière se voit greffer de nouveaux feux, intégrant la technologie led pour un rendu plus agréable à l’oeil. Clairement, le design du C-Max gagne en dynamisme pour se rapprocher de l’esprit sportif du dessin de son grand frère S-Max.
A l’intérieur, peu d’évolution si ce n’est le changement de quelques équipements comme le bloc de climatisation. Si le tout est bien assemblé, certains placages sont de qualité plus que médiocre, aussi, il est recommandé de se passer des pâles imitations alu trop sensibles aux rayures. Dans l’habitacle la place n’est pas comptée, avec un confort de sellerie encore amélioré. A l’arrière, trois personnes peuvent prendre place confortablement. En effet, même si le siège du milieu est moins large, il n’est pas rikiki, sans compter un plancher presque totalement plat. Du point de vue de la modularité, on note la particularité de pouvoir décaler le siège du milieu, afin de libérer plus de place aux coudes si les occupants arrière ne sont que deux. En revanche, manipuler les fauteuils n’est pas une tâche aisée. Du moins, les manipulations ne sont pas intuitives, avec de nombreuses poignées pas toujours facilement manoeuvrables.
Avec tous les sièges en place, le volume du coffre est de 430 ou 460 litres (option roue de secours galette ou non) et grimpe à 1 620 litres en configuration « biplace ». Il ne dispose donc pas du plus grand volume de chargement, mais reste tout de même bien logeable, et en plus des bagages on pourra charger toute sorte d’objets. Néanmoins, les rangements ne sont pas nombreux puisqu’ils se limitent à des vides-poches de petite capacité sur les contre-portes, et des rangements dans le plancher à l’arrière. On trouve bien un autre vide-poche fermé sous le pare-brise, mais carrément incaccessible, à moins d’avoir les bras très longs, et de ne pas être sujet aux maux de dos. Néanmoins la boite à gants est grande, sans être immense.
Une position de conduite typée berline
Au volant, le C-Max est vraiment agréable puisque la position de conduite est typée berline, et non camionette comme certains de ses concurrents. On a vraiment le sentiment de conduire une vraie voiture, par une position du poste de conduite plutôt basse. Durant notre essai qui s’est déroulé entre Paris et la région Champagne, nous avons d’abord pris le volant d’une version Diesel, en l’occurence le 2.0 TDCi de 136 ch, que l’on trouve également sous le capot de modèles PSA. Couplé à une boite de vitesses à 6 rapports, ce moteur se montre très agréable à utiliser. Coupleux à souhait, et disposant même d’un overboost qui voit le couple maxi s’établir temporairement à 340 Nm au besoin, ses performances ne sont pas ridicules. Distillant sa puissance de manière relativement progressive, il reste encore un peu creux à bas régime, mais très vite, les chevaux délivrent leur potentiel.
Les reprises sont particulièrement impressionnantes (8.3 s de 50 à 100 km/h en 4ème), et ce C-Max ne craint ni les cotes, ni les dépassements. Son 6ème rapport permet non seulement de faire baisser la consommation, qui par ailleurs s’est limitée à un peu plus de 7 litres sur notre essai, mais aussi le bruit notamment sur autoroute. Cependant, malgré des performances flatteuses, il serait intéressant de voir comment le monospace se laisse mener une fois bien chargé. Construit sur la plate-forme de la Focus, son comportement est plutôt rassurant. Il ne prend pas trop de roulis, tient bien la route pour ce type de véhicule, et ne sollicitera les garde-fous électronique seulement si vous le bousculez vraiment, mais aucun intérêt à le faire.
4 Diesel TDCi, 2 Essence et un 1.8 BioFlex fonctionnant à l’E85
Disposant de 7 moteurs au catalogue, dont 3 Essence (100 ch, 145 ch et 125 ch BioFlex), les moteurs Diesel TDCi (90 ch, 110 ch, 115 ch, 136 ch) devraient représenter le plus gros des ventes, et il faut dire que certains d’entre eux offrent un meilleur agrément que certains moteurs Essence disponibles. Pour le retour vers Paris, nous nous sommes glissés derrière le volant d’un C-Max au moteur 1.8 BioFlex, fonctionnant vous l’aurez deviné, au fameux carburant vert E85. Les 125 ch sont bel et bien là, et permettent de tirer sans vraiment peiner les 1 375 kg du véhicule (1 490 kg avec le 2.0 TDCi), mais la consommation… Environ 14 litres au 100 km, sans forcer, sur un itinéraire constitué principalement d’autoroutes. Avec un réservoir de 55 litres, et un réseau de pompes encore (très/trop) peu étendu, il est heureux que ce moteur accepte également l’essence classique, qui permet en plus une consommation bien plus contrôlée en mode 100% Essence. Cherchez l’erreur… Tant que le réseau de pompes est ce qu’il est, et il faut tout de même reconnaitre que les pistolets E85 sont de plus en plus nombreux (objectif 700 pompes à fin 2007), avoir le geste vert aujourd’hui serait plutôt d’acquérir des autos à plus faible consommation. Mais c’est un autre débat.
Puisqu’il faut bien parler des tarifs, à équipements équivalents, par exemple le haut de gamme Diesel Titanium (2.0 TDCi 136 ch) sera moins cher que la concurrence, 25 200 , contre 26 750 pour un Scenic 1.9 DCi Privilège, voire 29 750 pour un C4 Picasso HDi Exclusive. Trois finitions sont disponibles sur le nouveau C-Max, dans l’ordre Trend (dès 19 650 ), Ghia (dès 21 000 ) et Titanium (dès 21 200 ). En Trend, pas d’inquiétude, la liste des équipements n’est pas famélique, et l’on retrouve tout de même un bon autoradio, une climatisation et un ESP, sauf sur le petit 1.6 Essence 100 ch.