PSA parie sur une low-cost autre qu’une Logan-bis

Comme Volskwagen a réinventé – certes à sa façon et bien loin des objectifs initiaux – la voiture du peuple avec la new Bittle, Citroen va-t-il nous créer la new-Dodoche ? Qui sait ? et l’on demandera à James Bond et les bonnes soeurs de St Tropez de tester les prototypes ?

Peut-être bien, jugez plutôt : les voitures d’entrée de gamme à bas coût seront pour PSA Peugeot Citroën « un des points clés » du plan de produits pour 2010-2015, mais ce modèle ne sera « pas une Logan PSA », a déclaré le PDG du groupe Christian Streiff mercredi devant l’assemblée générale des actionnaires.

Allez tous les paris sont permis !

Interrogé sur les projets du groupe en matière de voitures « low cost« , M. Streiff a souligné que PSA devra « être capable de se battre sur cet terrain » et « dans tous les pays en développement ». « Dans le plan produit pour les années 2010-2015 », l’entrée de gamme figurera « parmi les points clé » a-t-il précise. Le constructeur travaille sur « deux, trois idées de projets très spécifiques dans ce domaine » et donnera des précisions en septembre, a précisé M. Streiff.

Selon le PDG de PSA Peugeot Citroën, il ne s’agira pas de créer à sa façon une « Logan PSA », mais « des solutions d’entrée de gamme adaptées » aux différents marchés mondiaux, en tirant partie de la « modularité » pour allonger les séries et baisser les coûts.

« Le style de nos solutions en low cost sera un style de la qualité des Citroën et des Peugeot, de beaux objets », a souligné M. Streiff. Aie, c’est là ou cela va être difficile, compte-tenu des coûts de production, je veux dire… A moins que le projet de construction d’une usine en Russie ne se concrétise ?

Devançant nos critiques (et les vôtres ?) le Président de PSA a précisé que le constructeur était « un producteur capable d’avoir des coûts faibles », en citant l’exemple de sa production en Chine. « Les 5.000 euros de la Logan, ce sont des choses que nous faisons en Chine pour nos véhicules », a-t-il dit. Mais il a rappelé que « lorsque vous réexportez, vous perdez beaucoup de l’avantage que vous avez ».

« Il est plus efficace de baisser les coûts fixes de chaque usine plutôt que de fermer une usine« , a également déclaré Christian Streiff, en soulignant qu’on ne pouvait « jamais dire jamais » s’agissant de l’éventualité d’une fermeture d’usine. Le nouveau président de PSA a précisé que la réduction de 30% des frais de structure viendrait se rajouter aux 600 millions d’euros d’économies par an dégagés par des mesures « d’efficacité » dans les usines. Christian Streiff a également évoqué les possibilités en termes d’économies dans le domaine des achats, avec un objectif de faire baisser le coût de ceux-ci de 6% par an (contre 4% auparavant), grâce notamment à une accélération de la « globalisation » des procédés.

Mais au delà d’une nouvelle voiture low-cost, PSA va aussi s’attaquer au haut de gamme « sans aller copier les très gros et très chers véhicules de certains de nos concurrents, mais en restant bien sur nos bases avec notre style et nos concepts », précise le président. Aie, j’entends déjà les critiques !

Lors de la présentation des premiers éléments chiffrés du plan « Cap 2010 », Christian Streiff a ainsi précisé que l’un des objectifs serait de lancer 41 nouveaux véhicules, soit six de plus qu’initialement prévu.

Sur ce total, 21 seront lancés en Europe et les 20 autres en Chine et en Amérique du Sud, les deux régions du monde hors d’Europe où le constructeur possède des unités de production. Christian Streiff a ainsi jugé que les marques Peugeot et Citroën devaient figurer dans le top cinq mondial en termes de qualité. « Nous voulons regagner les parts de marché perdues en Europe (…) nous avons gelé provisoirement le rêve américain de PSA pour nous développer notamment en Allemagne, où nous tâcherons de penser les voitures en fonction des conditions allemandes », a poursuivi Christian Streiff. Vaste défi !

Pour rappel toutefois, le 26 avril dernier, PSA a présenté un plan de suppression de 4.800 emplois en France. A fin 2006, le groupe employait 211.700 salariés dans le monde, dont 121.900 en France. Lors d’une conférence de presse organisée juste avant l’assemblée générale de PSA, Christian Streiff n’a pas exclu de fermeture d’usine en Europe tout en ajoutant que son souhait était d’éviter un plan social massif.

Sources : AFP, Reuters, le Monde, AutoExpress

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