Né en 1959 à Rio de Janeiro, Roberto Moreno est un ami d’enfance de Nelson Piquet. En 1980, il débarque en Grande-Bretagne et y remporte d’emblée le championnat de Formule Ford. 2 ans plus tard, alors qu’il truste les podiums en Formule Atlantic neo-zélandaise, il est appellé par Lotus pour remplacer Mansell (blessé) pour les deux derniers grands prix.
A pied en 1983, il débute en F2 l’année suivante. Encore à pied début 1985, il traverse l’Atlantique à mi-saison pour courir en CART. Après 1 an et demi sans résultat, il retourne en Europe pour rouler en F3000. AGS lui demande remplacer Fabre pour deux courses et il marque le premier des 2 points jamais glané par l’équipe.
En 1988, il poursuit en F3000, où il gagne le titre. Puis il obtient son premier « temps plein » en F1 avec Coloni (12 non-qualifications.) En 1990, alors qu’il galère chez Eurobrun, Briatore lui demande de remplacer Nannini (blessé) pour 2 courses (décidément.) Au Japon, Senna est disqualifié et les Benetton de faire le doublé, Piquet devant son pote Moreno. Il reste là en 1991, mais Briatore le juge trop lent, trop gros et fini par le faire remplacer par un certain Michael Schumacher…
Moreno termine néanmoins la saison, gràce à Jordan (2 GP) et Minardi (1 GP.) Puis, en 1992, c’est l’improbable Andrea Moda, qu’il sera le seul à qualifier.
A 34 ans, la F1, c’est (a priori) fini pour lui. En 1993, il court en championnat de France de Supertourisme avec une Alfa du Graff Racing (après un tour en Italie), sans résultat.
En 1994, faute de mieux, ce sera championnat du monde de karting et une non-qualification à Indy.
En 1995, Forti comptait débuter en F1 avec Diniz et Montermini. Ce dernier signe chez in extremis chez Pacific et devinez qui le remplace…
Au Japon, Forti voudrait le riche Yamamoto (homonyme du pilote Super Aguri), mais la FIA n’en veut pas. Comme d’habitude, on le téléphone la veille des essais, mais il est là!
En 1996, il tente encore sa chance en CART. Malgré un podium, il est viré à l’issu de la saison. Néanmoins, profitant des forfaits, il poursuit ici et là en assurant des intérims au pied levé (y compris en IRL) avec succès. Entre autre, il est 2e à Laguna Seca en 1999. On le surnomme alors « super-sub ». En 2000, il a enfin un volant fixe, chez Patrick. Il s’impose à Cleveland (son premier succès depuis la F3000) où il pleure sur le podium (photo.) Il recidivera l’année suivante à Vancouver.
A pied en 2002, il revient en 2003, se retrouve encore sans volant en 2004 et se reconvertit en Grand-Am pour 2005. En 2006, lorsque Carpenter se blesse à St Petersburg (IRL), on fait appel à lui. Il joue ensuite les cobayes pour la nouvelle Panoz de Champ Car.
A 48 ans, il n’en a toujours pas terminé avec la monoplace. A Houston (Champ Car), PCN lui demande de remplacer Alex Figge. Quelques semaines plus tard, Tom Chastain lui demande de qualifier la voiture, suite au forfait de Grégoire. Preuve de son incroyable carrière, il n’était venu que deux fois à Indy: en 1986 et 1999. Dire que lorsque début 1997, il n’avait plus qu’un poste très honorifique de pilote d’essai Penske, Auto-Hebdo pensait que c’était la fin de sa carrière…