Abarth 1000 TC

Un ex-collègue avait fait des études pour Renault Sport. Il avait découvert qu’une bonne part d’acheteurs de Clio RS et autres Megane RS étaient d’anciens propriétaires d’Alpine Berlinette ou de Gord’, qu’ils avaient acheté neuf (imaginez la moyenne d’age)! Ne souhaitons pas cela à Fiat et ses futures Grande Punto et 500 Abarth. Alors, pour tout ceux qui ne connaissent la 1000 TC qu’à travers des images comme celles-ci, petite révision.

Abarth fut d’abord un artisan indépendant, avant d’être racheté par Fiat. Abarth a construit de nombreux châssis de compétition (circuit, rallye, cote, record…) et pas toujours avec des mécaniques Fiat (comme cette Porsche Carrera Abarth.) Un même type de châssis pouvait recevoir plusieurs mécaniques et plusieurs carrosseries. D’où une certaine jungle dans les appellations.

Dés la fin des années 50, Abarth fait du tuning avant l’heure sur base Fiat 500 et 600, avec à chaque fois différentes évolutions. La plus méchante étant la 1000 TC, sur base Fiat 600.

Quelques chiffres: 4 cylindres 1000cm3 de 112ch (contre 1,3l et 76ch pour une vraie Cooper S), 195km/h en pointe (160 pour l’anglaise) et 585kg (contre 635.) Côté dimensions, elle affiche 3,5m de long (50cm de plus qu’une vraie Mini), 1,42m de large et 1,4m de haut (soit sensiblement les mêmes dimensions.) Mais surtout, par rapport à la Mini Cooper S, l’Abarth 1000 TC offre un moteur dans le coffre (qui ne demande qu’à passer devant) et des roulettes de skateboard en guise de roues. Le tout sans ABS, ni ESP, ni airbag (mais avec quatre disques.)

Donc, dés que la vitesse possède trois chiffres, ça devient sportif…

En voici une à vendre, de quoi faire le tour du propriétaire:

50 000$ pour une Abarth 1000 TC, c’est cher. Or, elle cumule les défauts des Italiennes des années 60 (corrosion…) et celui des voitures de sport (accidents mal réparés…), d’où d’inévitables surprises lors du démontages et du décapage de la peinture. Théoriquement, le prix est plutôt dans les 20 000. Le problème est d’en trouver une à vendre. Ensuite, il y a évidemment plein de petits malins qui ont pris une Fiat 600, lui ont donné des logos Arbarth, un Bi-albero à l’arrière et roulez jeunesse! D’où l’inévitable détour par le club Abarth avant de signer un chèque.

Ca c’est ce que vous connaissez; la 1000 TC de GT Legends:

Et voici ce que ça donne en vrai (eh oui, les deux Weber double-corps inversés, ça nettoie les oreilles):

http://www.youtube.com/watch?v=AL20yUXSTxc

Elles profitent du tracé sinueux de Zandvoort pour rester au contact. N’empêche, à la place du pilote de la Porsche 356 A, je serais vert. Se faire doubler par une Fiat, c’est déjà la honte, alors deux…

Maintenant, vous êtes fin pret pour juger les futures Abarth. Plus question de vous faire embobiner par un peu de marketing et des logos à scorpions.

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