L’Aircar de Pribil

Avec la crise de 1929, de nombreux Américains se retrouvent sur les routes. Fermiers expropriés ou ouvriers en chômage, ils partent à la recherche d’un job de quelques mois (comme saisonnier agricole ou ouvrier du bâtiment, par exemple) ou d’une ville où la vie est meilleure. Partant parfois avec femme et enfants, ils inventent ainsi le caravaning et le camping-car avant l’heure.

Des ingénieurs ont alors l’idée d’un « intégral »: plutôt que de greffer une cellule (parfois en forme de cabane, avec murs en planches et toit couvert de tuile!), on construit une carrosserie inédite. L’espace est optimisé et l’on gagne en aérodynamisme (donc on économise du carburant.) Et le serpent de mer du monocorps de montrer le bout du nez…

L’inventeur Alexius Pribil (né en Autriche) travaille sur un tel projet avec Ray Harroun, premier vainqueur des 500 Miles d’Indianapolis et employé de sa société d’outillage. Le premier avait créé un monorail aérodynamique dés 1905. Quant au second, il doit sa fameuse victoire en 1911 à la forme d’obus qu’il a fait donner à l’arrière de sa Marmon. Pribil veut un véhicule très fuselé à trois roues (finalement il en aura quatre, pour des raisons de stabilité; les roues arrières étant quasiment jumelées, comme sur une Iseta.) Les deux portières sont sur le côté droit.

Cocorico, c’est un moteur Mathis qui propulse les roues arrières… A moins que Pribil n’ait finalement choisi un Continental. Il atteint les 80km/h en pointe, dans un silence relatif, gràce à une carrosserie recouverte d’une péllicule de Mica. L’Aircar possède également un évier, une table et un frigo. Le journaliste de Modern Mechanix imagine déjà des convois de Aircar sur les routes Américaines, tandis que le dessinateur croque un véhicule bicolore à l’avant plus incliné que le prototype construit début 1937. Pribil fonde la Pribil Safety Aircar Company, afin de produire son véhicule en série.

Il dévait être présenté à l’exposition universelle de New York, en 1938. Il n’y arriva pas. Pribil mourut peu après et c’était la fin de l’Aircar. Le prototype fut vendu au Shah d’Iran, mais il n’arriva jamais à Téhéran et l’on perd sa trace peu avant le début de la deuxième guerre mondiale.

Source:

Blog Hemmings

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