Première course à Long Beach pour la série, et première course aussi courte (1h 40), le classement à l’arrivée se devait de ne pas être conventionnel! Dès Houston l’an passé, l’ALMS sentait que les tracés en ville permettraient de rompre la monotonie imposée par Audi, et aujourd’hui pas moins de six LMP2 dament le pion aux R10 et à leur mazout. Penske Racing signe un doublé et oublie ses déboires de Sebring et St Pete.
Sur une durée aussi courte, un seul arrêt est à prévoir sous des conditions de course normales. Tant mieux pour ceux qui peuvent garder leurs pneus pendant toute l’épreuve (comme les Ferrari 430)! Par contre, le règlement qui impose une limite de 2h derrière le volant par pilote a été modifiée et prévoit ici une limite de 1h 10.
En LMP1, les Audi ne peuvent prendre l’avantage sur la voiture de Andretti Green Racing après le départ, mais se montrent présentes et prête à sauter sur n’importe quelle occasion. Au moins, le drapeau vert étant tombé, on ne saurait le leur reprocher cette fois-ci! L’accident de Kellerners (Rahal-Letterman) neutralise la course au 15ème tour pour quatre boucles, ce qui flirte avec le début de la fenêtre de changement de pilote. Inexplicablement, McNish effectue son pit stop lors du relancement de la course, ce qui le place à près d’un tour de retard, juste devant le leader: Franchitti. Prenant l’Acura en sandwich, on s’attendrait presque de la part d’Audi à une tactique digne des plus sombres cerveaux de Ferrari F1 pour permettre à la R10 #2 de prendre la tête du classement général… Il n’en sera rien, puisque celle-ci dépasse l’écossais au 30ème tour en profitant du trafic des GT2 autour d’eux. La joie sera de courte durée car une Porsche du Flying Lizard percute Pirro au freinage de l’épingle et provoque une crevaison. Forcé de rentrer au ralenti, Pirro passe le relai à Werner qui devra se contenter de la 9ème place à l’arrivée. Capello remporte sa catégorie en parvenant à rester dans le même tour que le leader, mais finit 7ème au classement général. Pour compléter le podium, on saluera la performance inouïe de la Creation #37 des Field qui franchit la ligne d’arrivée en 18ème position derrière six (SIX!) GT2.
En LMP2 Franchitti garde le bénéfice de sa pole au premier tour, emmenant derrière lui les deux Porsche RS Spyder de Penske. Briscoe (#6) est déjà en délicatesse avec sa voiture qui bloque ses roues au freinage à une fréquence inquiétante. Il rentre tôt au pit lane pour changer ses gommes. Dumas relaie Bernhard (#7) à la toute limite de temps accordée (1h 10) et sa voiture aura effectué toute la course avec le même train de pneus. L’Acura #26 perd une première fois la tête du classement général au profit de l’Audi #2, puis une seconde et dernière fois au 47ème tour lors du changement de pilote. Avec Herta à son volant, elle aura besoin d’un bref splash and go en fin d’épreuve et finira à une décevante 6ème place. Dumas prend le contrôle de la course au 47ème tour et le gardera jusqu’à l’arrivée. Chez Dyson Racing, la course est parfaitement tranquille. Probablement trop pour Chris Dyson (#20) qui pique un somme et un tout droit au bout du back straight, mais sans dommage pour sa Porsche. Leitzinger (#16) finit 3ème à 13s des Penske et Dyson 5ème. L’Acura de Highcroft Racing termine 4ème. La Lola Mazda de BK Motorsport a roulé quelque temps en 3ème place lors du début de course, mais s’est éteinte sur le pit lane pour conclure un week end marqué par des problèmes électriques et mécaniques.
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