Maintenant que Porsche a accentué son influence sur Volkswagen en devenant son plus gros actionnaire, son président Wendelin Wiedeking peut mettre son nez dans les affaires de VW et, si l’on en croit Autocar, une de ses premières tâches pourrait être de se débarrasser de Bugatti et Lamborghini. « fini les jouets » a-t-il déclaré, interrogé sur le futur des deux marques. Cette déclaration assez brutale est révélatrice du peu de considération du patron de Porsche pour des voitures qui, qu’on le veuille ou non, font de l’ombre aux siennes et ne cadrent pas avec la culture maison. Autocar avance donc que Lamborghini pourrait être mise en vente (candidats malheureux au rachat d’Aston Martin, ressortez vos carnets de chèques, vous avez droit a une deuxième chance au tirage) et Bugatti se verrait priver de développement et réduite à un badge d’ultra-luxe pour des créations à l’unité.
Un autre avantage à se débarrasser de ces divas politiquement incorrectes est de libérer autant de cases pour d’autres voitures pas trop sobres dans l’offre du groupe lorsqu’entrera en application la règlementation européenne sur les émissions contre laquelle Wiedeking a tonné il y a quelques temps. Et comme par hasard, les Porsche rentrent parfaitement dans les cases en question.
Tout cela semble assez logique au premier abord, mais ça ne résoud pas tous les problèmes du docteur Wiedeking. Une fois les supercars latines évacuées, une autre marque se retrouve garée en double file devant Porsche, bientôt modèle pour modèle: Audi. Sans compter que la marque aux anneaux est également sur la trajectoire de Porsche en endurance. Tant qu’il s’agissait d’un concurrent, pourquoi pas, mais comment imaginer que Porsche accepte longtemps qu’une autre marque du même groupe puisse systématiquement se retrouver en haut des classements du terrain de jeu historique de Stuttgart ?
Et il y a une autre variable, moins visible mais largement aussi importante, dans l’équation: Ferdinand Piëch. Si on entend surtout Monsieur Wiedeking, c’est en fait le patriarche des actionnaires de Porsche, entreprise essentiellement aux mains d’une famille, et qui plus est ancien dirigeant de VW, qui détient le vrai pouvoir. Et il n’est pas évident qu’il ait en permanence la même approche de froide efficacité que son président exécutif. Les jouets que Wiedeking semble vouloir mettre au panier, Lamborghini et Bugatti, rappelez-vous, ce sont les siens.
Source: Autocar via Autoblog.com
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