Non, ce n’est pas un promoteur dingue qui a décidé de démonter le circuit pour le remonter ailleurs (en plus, le 1er avril est déjà passé, donc exit ce genre de « nouvelles ».) En fait, il s’agit du site internet des Amis du Circuit de Gueux (dont nous vous avions parlé ici) qui a déménagé. Il est composé de bénévoles qui restaurent les infrastructures du circuit et en retracent l’historique.
L’histoire de Reims (ou Reims-Gueux ou Gueux, c’est selon), c’est une naissance en 1925, trois départementales fermées le temps d’un week-end (donc très rapide), l’omniprésent « Toto » Roche, le Grand Prix de la Marne, devenu celui de Reims, les 12 heures (qui servit parfois de « revanche » du Mans) le premier Grand Prix de F1 (1950), la mort de Luigi Musso (1958), la victoire de Giancarlo Baghetti pour sa première course de F1 (1961) ou celle de Guy Ligier et Jo Schlesser aux 12 heures 1967. C’était l’époque où le prix d’un billet « accès paddock » au Grand Prix de France ne coûtait pas un SMIC et où on pouvait aborder un pilote sans avoir à demander l’autorisation de son attaché de presse et de ses vigiles.
Après un dernier meeting des séries FFSA (1969) et une course de moto (1972), c’est la fermeture définitive. Plus aucun pilote ne vera le massif « Toto » Roche piquer un sprint après avoir baissé le drapeau, pour se planquer derrière un talus.
Les ronces et les herbes folles prennent possession des stands, laissés à l’abandon. En 1990, l’Automobile Magazine « shoote » une Alpine Le Mans à Reims: une morte et une mourante dans un très beau photo-reportage.
Heureusement, gràce aux Amis du Circuit de Gueux, le tracé revit. Armés de pots de peinture et de débroussailleuses, ils lui ont redonné des couleurs (au sens propre.) Prochain défi: remettre en état le panneau « Total », visible sur la 4e photo.
Désormais plusieurs rallyes d’anciennes y font halte.
En revanche, aucune nouvelle du projet de nouveau circuit, annoncé en 2006.
Site: