36 heures pour avoir une Spitfire branchée!

Afin de promouvoir les véhicules électriques, il a voulu transformer une Triumph Spitfire de 1978 en voiture électrique, durant l’Alternative Car and Transportation Expo de Santa Monica (en Californie), avec une équipe de novices et sans outillage électrique.

A 15 ans, Abbott construisit un kart. Quelques mois plus tard, lorsqu’il a l’age d’avoir le permis (16 ans en Californie), il construit sa propre voiture. Puis il enchaîna les petits boulots. Un jour, sur Discovery Channel, il doit installer un moteur électrique dans une moto BMW. C’est le déclic (sans mauvais jeu de mots): désormais, il transformera les voitures thermiques en électriques.

C’est ainsi qu’il fonda Left Coast Electric. Pour 20 000$, il vide le capot de votre voiture pour y installer un moteur électrique, des batteries et la « boite ». Abbott n’a pas fait de longues études et son atelier n’est pas vraiment le centre de recherche de Tesla… Mais il rappelle volontiers qu’Apple ou Microsoft ont été fondés par des hurluberlus au fond d’un garage. Il a déjà réalisé une douzaine de conversions.

Le samedi, à 9h20, Abbott débarque au Santa Monica Pier àbord de la Spitfire, encore équipée de son 4 cylindres 1493cm3. Premier problème: le moteur n’est pas là, car le livreur (censé passer la veille) était en vacances! Mais il possède une deuxième Spitfire convertie à l’électrique et il prélevera le moteur de cette dernière.

A 12h, la première Spit’ n’a plus de mécanique. Deuxième problème: l’arbre de transmission est 2cm plus long sur cette voiture (par rapport à la donneuse) et le moteur ne rentre plus sous le capot! Mais comme Abbott ne veut pas d’outils électriques (car l’Homme moyen n’a pas forcément une disqueuse ou un poste de soudure à l’arc chez lui), il va donc raccourcir l’arbre à la scie à métaux.

A 13h20, le lendemain, l’arbre de transmission est raccourci, le moteur et la « boite » sont en place. Il peut monter un support métallique comprenant six batteries. Ensuite, il n’y a plus qu’à brancher et c’est parti!

A 15h45 (le salon ferme à 16h), tout est connecté. Il met le contact et… Rien. Parce qu’une Triumph, même électrique, restera une Triumph, le rotor reste stoïque.

A 16h10, tandis que les vigiles virent les curieux, Abbott a compris d’où vient le problème: il a eu la mauvaise idée de laisser brancher l’accélérateur, tandis qu’il testait les batteries, ce qui l’a grillé.

Le temps que sa femme aille en chercher un autre et le salon a fermé ses portes. Le lendemain, la voiture marche. C’est un échec? Non, car depuis, Abbott a reçu quantité de courriels de personnes souhaitant convertir leurs voitures ou travailler chez Left Coast Electric.

Source:

Christian Science Monitor

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