Ségolène Royal:route commune avec les grévistes de PSA

Comme quoi tout est bon, en période électorale. Et la récupération est parfois de mise.

Après avoir soutenu notamment les salariés des sites d’ Arena et d’Arkema en grève ou en proie à des bouleversements sociaux, Ségolène Royal « s’invite » désormais chez PSA.

Alors que l’information concernant les mouvements de grève chez Areva se fait on ne peut plus discrète, l’histoire ne nous dit pas si la candidate socialiste par ailleurs opposée à la poursuite de l’exploitation de la centrale EDF de Fessenheim va se rendre à Marcoule ou à la Hague.

Ségolène Royal a demandé lundi à la direction du groupe automobile PSA Peugeot-Citroën de reprendre les négociations avec les salariés de l’usine d’Aulnay-sous-Bois, en grève depuis le 28 février pour obtenir des hausses de salaires et l’embauche d’intérimaires.

La candidate du PS à l’élection présidentielle s’était rendue dans cette usine de Seine-Saint-Denis où sont assemblés les modèles C2 et C3 de Citroën pour y rencontrer les grévistes. A cette occasion, elle a une nouvelle fois plaidé pour un meilleur dialogue social dans les entreprises et « la transparence » des comptes et des stratégies des entreprises « comme cela se fait dans tous les pays européens ».

« Si les actionnaires sont augmentés, il faut que les salariés le soient aussi », a ajouté Ségolène Royal. Reste tout de même une possibilité intermédiaire que Madame Royal n’a pas évoquée : l’actionnariat salarié.

Les employés de l’usine PSA revendiquent une hausse de salaire supérieur au 1,6% prévu par l’accord salarial du groupe, considérant que l’augmentation de 1,8% prévu dans les textes n’est pas suffisante. Les grévistes, soutenus par la CGT, Sud et la CFDT, souhaitent obtenir une augmentation de 300 euros, l’embauche d’intérimaire et le départ à la retraite des plus de 55 ans.

PSA, qui a publié un résultat net en baisse de 83% en 2006, n’a pas annoncé quel dividende il verserait au titre de cet exercice.

Le nouveau P-DG, Christian Streiff, s’est donné 100 jours pour trouver des solutions pour améliorer la rentabilité du groupe afin d’assurer sa pérennité. Il devrait annoncer les premières orientations de son plan lors de l’assemblée générale des actionnaires en mai prochain.

A noter que PSA Peugeot-Citroën a récemment été rappelé à l’ordre et sanctionné par le tribunal de Bobigny pour avoir eu recours à des intérimaires dans son usine d’Aulnay (93) afin de pallier une partie des effectifs en grève. En conséquence, le deuxième groupe automobile européen devra verser 5 000 euros par infraction constaté. A l’origine de la plainte, les syndicats d’une société d’intérim accusaient PSA d’avoir eu recours à des emplois précaire pour combler une partie des effectifs qui a cessé le travaille le 28 février dernier. Les 300 salariés grévistes manifestaient le jour même devant le ministère du Travail pour faire entendre leurs revendications.

Sources : AFP, Webcarsnews

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