Tiroirs de linsolite : Datsun Silvia

Albrecht Graf Goertz est un iconoclaste du design. Disparu il y a quelques mois, il exerça son talent dans le domaine industriel plus que dans lautomobile, laissant derrière lui un dessin mémorable, la BMW 507.

Recruté par Nissan comme consultant, il va travailler avec les designers maison sur un projet de coupé. Fabricant dinstruments de musique et de motocyclettes, Yamaha, qui souhaite se développer dans lautomobile, sassocie avec Nissan en 1962. Ce sous traitant de luxe va se voir confier la réalisation dun coupé sur la plateforme de la nouvelle Fairlady, un roadster renouvelé à lautomne 1961.

Le projet démarre en mai 1963. Six mois plus tard, le coupé Fairlady 1500 est exposé sur le stand du constructeur nippon à Tokyo.

Si les lignes séduisantes gagneraient à sexprimer sur un empattement long, le traitement particulièrement séduisant de la face avant fera école.

Le coupé va cependant jouer de malchance. Il ne plaît pas à la direction de Nissan qui gèle son développement. Explication officielle qui cache des relations avec le fabricant au diapason…difficiles. Yamaha développe alors un deuxième projet, celui dune GT de 2 litres, le projet A550X. Coup dur pour le sous traitant, Nissan décide finalement de produire le coupélui-même ! A la fin de lannée 1964, Goertz est remercié et le divorce avec Yamaha entériné. Ce dernier sépanouira auprès de Toyota, et pour Nissan quimporte, le rachat de Prince se profile, permettant de bénéficier de son avance technologique à bon compte.

En attendant, la production du coupé rebaptisé Silvia, débute en mars 1965. Construit jusqu’à lautomne 1968, il profite des évolutions de la Fairlady et hérite dun 1600cm3 de 90cv  en lieu et place du 1.5 l de 80cv. Les prototypes de cabriolets et de version 2+2 resteront sans suite. 554 exemplaires de ce coupé marginal trouveront preneur.

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