Citoyens, lheure est grave sur les routes. Aveuglés par leurs illusions, nos politiciens ont perdu le sens des réalités.
Nos routes sont devenues un espace invivable où la présomption de culpabilité écrase tout jugement objectif. Prendre le volant est devenu un acte criminel et chacun doit respecter scrupuleusement des règles souvent arbitraires. Si bien que finalement, on ne sait plus quoi respecter et que de plus en plus dautomobilistes ont leurs propres règles Souvent même sans permis.
Nos politiciens prétextent le sauvetage de vies pour imposer certaines limitations draconiennes. Mais bien vite ils retombent dans leurs travers en se chamaillant sur des statistiques face aux parents de victimes de la route (comme sur la télé belge RTBF, ce dimanche 11 mars). Vulgaire et écoeurant. Dautant que ce débat est stérile. Il est inutile parce que le postulat de départ est biaisé. Surtout que ceux qui représentent ladministration expliquent que les bons résultats sont liés à la répression, oubliant bien vite les efforts des constructeurs pour améliorer les voitures. Mais rien sur la qualité des routes, sur les réels dangers de la conduite, sur la formation de candidats conducteur et sur le suivi de ceux qui ont déjà leur permis de conduire.
Lécologie est aussi prétexte à des décisions abracadabrantesques. La Flandre décrète le 90 km/h sur des autoroutes. Un machin totalement ingérable et aberrant. De lavis de nombreux spécialistes, cette décision na aucun effet mesurable sur le niveau de pollution. Au contraire, en diminuant la fluidité du trafic, on risque juste de créer des embouteillages nettement plus énergivores.
Il est plus que temps de se réveiller pour faire front et rétablir lordre. La route peut être agréable, sûre et efficace sans quelle ne se transforme en camp de travail forcé. Il faut sorganiser, manifester, proposer des chiffres objectifs et complets pour corriger les égarements de nos autorités. Et rétablir les réalités suivantes :
– il faut prioritairement protéger les usagers faibles en imposant des limitations de vitesse en agglomération, à proximité des écoles et près des zones habitées
– il faut éduquer dès le plus jeune âge pour que chacun connaisse sa place sur la route et ses risques
– le 120 km/h ou le 130 km/h sur autoroute ne sont pas plus sûrs que la politique de vitesse libre allemande (au contraire)
– en réduisant la vitesse de 10 ou 30 km/h sur les grands axes pendant les pics de pollution, on naméliore pas sensiblement la qualité de lair (moins de 1 %)
– de nombreux transports publics sont inadaptés au mode de vie actuel car peu flexibles ou aux horaires farfelus
– lindustrie et le transport aérien sont plus dangereux pour la planète que le trafic automobile des voitures particulières
– les constructeurs ont fait, font et feront toujours des efforts pour diminuer les risques de blessures lors dun accident
– les constructeurs font de réels efforts pour diminuer la pollution, mais la technologie nest pas toujours comprise ou encouragée par les autorités
– la formation des jeunes conducteurs est parcellaire et lamentable
– de nombreux automobilistes « lents » sont très dangereux car inaptes à maîtriser leur véhicule en situation de crise
– les vrais comportements criminels sur la route ne sont pas toujours décelés et sanctionnés : absence de distance de sécurité, déboîtement brusque, agressivité, manque de respect des usagers faibles, intimidation, visibilité réduite, vitesse trop lente et conduite sous influence.
– même si tout le monde respecte le code de la route, il y aura toujours beaucoup de morts parce que trop peu de gens connaissent vraiment le comportement de leur voiture et la manière de réagir en situation de crise.
Organisons-nous dans toute l’Europe pour montrer notre ras-le-bol. Unissons-nous, automobilistes, motards et routiers pour faire pression sur les gouvernements et trouver de vraies solutions davenir pour notre mobilité à tous à pied, à vélo, à cheval, en train, en voiture, en moto, en scooter, en roller, en avion et en camion. En liberté et sérénité.