La technologie et l’extraction du pétrole: il n’y aurait plus de pénurie de la ressource

Selon le prestigieux New York Times, le développement de nouvelles technologies dans lextraction du pétrole augmente considérablement la durée de vie planétaire des puits de pétrole. Ces technologies remettraient en question la théorie prédisant une pénurie prochaine de lor noir.

En effet, depuis une dizaine dannées, plusieurs études font sonner « lalarme de la pénurie », relevant les hausses inquiétantes de la consommation de pétrole planétaire, notamment dans les nouveaux marchés en croissance, comme lAsie et lEurope de lEst. Ainsi, ces études démontrent que les réserves pétrolières ne pourront plus suivre les augmentations de la demande, spéculant sur un prix du baril à plus de 100 $US dans la prochaine décennie.  

Selon les dernières estimations scientifiques, les réserves planétaires de pétrole se situeraient en fait à 4,8 trillions de barils, soit une augmentation notable de 45 % par rapport aux certaines estimations qui situaient les réserves à 3,3 trillions de barils. 

Comment expliquer cette majoration?

Il semble que cette majoration provient principalement des nouvelles technologies dextractions qui permettent dextraire plus de pétrole à partir des vieux puits.

En effet, le New York Times cite deux exemples où linjection la vapeur à haute pression permet de pomper plus d’huile. Le champ pétrolifère de la Kern River (Chevron) aux États-Unis, dont la production s’était effondrée à 10 000 barils par jour dans les années 60, pompe désormais plus de 85 000 barils aujourdhui. Puis, au gigantesque gisement Duri en Indonésie où la même technologie permet damplifier la production à plus de 200 000 barils par jour, comparativement à 65 000 barils au milieu des années 80.

Par ailleurs, Exxon Mobil et Chevron créent des images tridimensionnelles du champ souterrain par l’injection d’un gaz (anhydride carbonique). Ainsi, les pétrolières peuvent mieux estimer la durée de vie du champ exploité.

Pour Daniel Yergin, auteur dun livre sur lhistoire du pétrole qui a remporté le prestigieux prix Pulitzer, c’est la cinquième période historique où lon spécule sur lépuisement prochain de ressource, alors que nous en sommes encore très loin.

Bref, nous dit le New York Times, il y a encore une minorité de pétrogéologistes et de membres du Congrès américain qui croient toujours que nous avons atteint une pointe historique dans la production, mais cette théorie est de moins en moins soutenue par la communauté scientifique.

Une douche froide à largumentaire des écologistes? Pas vraiment! Le réchauffement climatique est désormais un fait et la communauté internationale devra y faire face, nonobstant le fait quil y ait du pétrole ou pas.

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