F1: mon pronostic

C’est facile de se moquer d’Auto-Hebdo et de ses prévisions fantaisistes, si on ne s’avance pas soi-même…

Voici donc le pronostic Joest-pifomètre-café du commerce, à une semaine du coup d’envoi. Evidemment, en septembre, vous pourrez me lancer des tomates…

1er: Ferrari

Je ne suis pas du tout un tifoso. Mais il faut reconnaître qu’entre 2006 et 2007, la Scuderia fut l’une des rares à privilégier la stabilité. Badoer, Brawn, Massa et Todt sont toujours là. Sauf qu’après une décennie à soutenir Schumacher, on peut comprendre que certains membres soient épuisés. Brawn et Todt parlent de retraite, alors que Costa (châssis) et Baldisseri (moteur) n’ont rien prouvé jusqu’ici. Ferrari était conçu autour de Schumacher, comme Benetton en 1995 et après le départ de l’Allemand, elle s’était effondrée. Ferrari résistera t’elle mieux?

Côté pilote, Massa-Raikonen semble un duo solide. Le premier connaît la maison, mais le second est plus réfléchi. A mon avis, le champion 2007 figure parmi ces deux hommes.

2e: McLaren

McLaren a changé ses deux pilotes, mais elle a montré par le passé qu’elle n’a jamais eu de problème de ce côté. Le point noir reste la fiabilité et la constance: en 2005, elle jouait le titre et l’année suivante, elle n’a remporté aucune course.

Alonso est rapide, mais jusqu’ici, il était couvé chez Renault. Pourra t’il s’intégrer dans sa nouvelle écurie? On l’a vu en 2006, il manque de discipline: Renault lui refuse une augmentation, alors il signe chez McLaren, mais lorsqu’il voit l’équipe patauger, il tente de rester chez Renault (à la Button) et malgré deux titres, on peut compter sur les doigt de la main les fois où il a dit du bien de son équipe… Quant à Hamilton, il est le premier débutant chez McLaren depuis Andretti en 1993 (si l’on excepte Magnussen, qui n’a disputé qu’un grand prix pour Woking, en 1996) et il n’aura pas droit à une « période d’essai »…

3e: Renault

Briatore n’a pas voulu des excuses d’Alonso, ni d’un Raikonen ou d’un Montoya jugés trop chers. A vouloir privilegié le « low cost » et le recrutement en interne, le line-up manque clairement de solidité.

Face à Alonso, Fisichella, jusqu’ici tueur d’équipiers, a fondu comme neige au soleil. En 2006, redoublant chez Renault, il n’avait aucune excuse et pourtant, il fut relativement invisible. Je ne le vois pas du tout en leader capable de se battre pour le titre. S’il est trop lent, Briatore, dans un énième coup de sang, risque de le remplacer à mi-saison par Piquet Jr (qui n’attend que ça.) Quant à Kovalainen, bien ex-champion de Nissan World Series et 2e du GP2, je ne crois pas à sa vitesse de pointe.

4e: Honda

Avec Renault, cela devrait être serré au classement final. Honda manque néanmoins de moyens techniques et financiers pour être dans le top 3.

Très médiatique, relativement rapide, Button devra confirmer sa victoire acquise l’an dernier et montrer qu’il mérite son salaire. Barrichello compense son manque de vitesse de pointe par une régularité de métronome. Mais pour qu’Honda progresse, il lui faudrait deux pilotes capables de se battre pour la gagne.

5e: Toyota

L’écurie de Cologne a loupé ses essais d’intersaison, mais c’est mathématique: elle réussit mieux durant les années impaires! Donc, après une saison 2006 à oublier, elle devrait accrocher une poignée de podiums en 2007.

Malgré tout, le rapport argent investi/résultat reste déplorable. Après 5 saisons, elle n’a plus l’excuse de la jeunesse. Si Trulli sait encore aller vite, Ralf est fiable, mais trop lent. Son duo vieillit (329GP à eux deux!) et Toyota n’a pas vraiment de remplaçants sous la main.

6e: Sauber-BMW

Certes, il ne reste plus grand chose de l’ancienne Sauber, mais les moyens restent dérisoires pour viser les sommets.

Heidfeld est un pilote bon, fiable, mais il lui manque ce petit plus qui aurait fait de lui un grand. Attention au remplacement par Vettel en fin de saison… Kubica est une énigme. Rapide à ses débuts, il devra confirmer sur toute une saison et enterrer son équipier pour pouvoir briller.

7e: Red Bull/Renault

Comme d’habitude, entre le 5e et le 7e (ce que l’on surnommait autrefois la « 2e division »), ce sera serré. Entre 2005 et 2006, Red Bull a recruté Newey et troqué le vieux Cosworth pour un Ferrari. Pourtant, la progression en terme de résultat fut loin des espérances, avec un seul podium. En 2007, avec un Renault dans le dos, Red Bull n’aura aucune excuse.

Côté pilotes, Coultard joue désormais à l’épicier: se qualifier en milieu de grille et profiter des opportunités pour décrocher des points. Comme d’autres (Barrichello, Fisichella, Ralf, Trulli…), il est proche de la retraite. Va t’il finir sur un coup d’éclat? Pilote attendu, Webber a déçu chez Williams (où le plus discret Heidfeld lui tournait autour.) Chez Red Bull, il devra faire a moins aussi bien que Coulthard s’il veut garantir son avenir.

8e: Williams/Toyota

Depuis 2005, elle n’a plus remporté de victoires et son dernier titre remonte à 1997. Williams et Head ont refusé de partager le pouvoir avec des hommes comme Newey, Sears (patron de Super Nova en GP2 et héritier autoproclamé) ou BMW, quitte à s’enfermer dans leurs certitudes. Du coup, elle descend dans la hiérarchie. En 2007, avec un Toyota officiel, elle devra remonter, sinon, elle risque de rejoindre Brabham, Cooper, Lotus et March au cimetière des écuries de F1. Le renvoi récent de Michael (brillant directeur technique)n’est pas un bon signe.

Pour faire cela, Rosberg devra défier les pronostics. Eclatant début 2006, il est ensuite rentré dans le rang. Charge à lui de montrer qu’il n’est pas un feu de paille, afin de rebondir ailleurs. Entre Wurz, Karthikeyan et Nakajima Jr, l’Autrichien était le moins pire. Mais après 7 ans sur le banc de touche (et un palmarès loin d’être exceptonnel avant), que vaut-il?

9e: Toro Rosso/Ferrari

Je n’ai pas osé la placer devant Williams. Toro Rosso est un mystère. On l’attendait en 2006 avec son V10 « bridé », mais le score final fut d’une seule unité. Théoriquement, elle sert de junior team pour Red Bull, mais Liuzzi et Speed, les deux « junior », ont frôlé l’ANPE. L’Américain fut d’ailleurs conservé uniquement parce que Bourdais n’était pas « libérable » et que Doornbos et Montoya ont décliné.

10e: Spyker/Ferrari

Malgré le passage au moteur Ferrari, Spyker ressemble trop à Midland, qui n’était que le pire de Jordan. Le recrutement d’Albers et de Van Der Garde (pilote d’essai) pour leurs malettes n’est pas un bon signe. Quant à Sutil, il est un parfait inconnu. Charge à lui de se faire un nom.

11e: Super Aguri/Honda

Mini-structure, mini-budget, mais elle est là! En 2006, avec une ex-Arrows de 2002 bricolée à la hâte, puis une voiture à peine plus moderne, Aguri a réussit à titiller Spyker et Toro Rosso. Va t’elle faire mieux en 2007 et remporter son premier point?

Sato, unique pilote Japonais du plateau est le chouchou de tout un peuple, pret à tout lui pardonner. A ses côtés, Davidson lui donnera plus de fil à retordre que ses précédents équipiers. L’Anglais possède une réputation flatteuse (malgré 3 intérims moyens) et il devra confirmer.

Et vous, quel est votre pronostic?

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