Essai Toyota: Auris de vous plaire

Les mauvaises langues prétendrons quil est facile de rivaliser avec des autos qui ont, au minimum, 4 ans dâge et ils auront dautant plus raison que lautre nouveauté de ce segment, la nouvelle Fiat Bravo est dune latinitude qui risque de lui attirer beaucoup plus de suffrages. Mais enfin, chez Toyota, on a dautres arguments à faire valoir : une qualité de fabrication topissime et une fiabilité légendaire. Sil est trop tôt aujourdhui pour vérifier cette dernière, on peut malgré tout se rendre compte de la première. Et de tomber nez à nez sur une planche de bord dur comme du bois. Ici, pas de plastiques moussés.

« Les éléments de la planche ont été choisis pour être recyclables, ce qui nest pas le cas de la mousse » nous a-t-on rétorqué.

Fermez le ban. Argument fallacieux ou pas, toujours est-il que ce genre de détail peut être déterminant pour la première impression dun futur client sinstallant à bord dans le show room Toy. de la Motte Beuvron. Même si la mousse dune planche ne détermine pas la qualité dune auto en général et de son assemblage en particulier. Ici il est honnête, sans pour autant exploser les références germaniques. En sasseyant au volant, on est également très surpris par la console centrale, « dune forme évoquant les arcs boutant de Notre Dame de Paris », selon Wakei Hirai. On ne sait pas ce que les copains du designer japonais lui ont glissé dans son café, toujours est il que cette poutre centrale a pour heureux effet de relever le levier de vitesse qui tombe parfaitement sous la main. En revanche, elle bouffe un maximum despace à lavant pour pas grand-chose.

Evidemment, la clé de contact est remplacée par un bouton « start » qui ne sert pas à grand-chose non plus, sauf à se dire quon a mis un pied dans le 21me siècle. Il permet en tous cas de démarrer les trois moteurs que nous avons pu tester. On passera sur le 1600 cm3 essence à la ramasse et lhonnête 2.0 D4D de 124 CV, pour sattarder sur le meilleur : le mazout de 177CV qui, accouplé à une boite 6, fait des merveilles. Dautant que les suspensions sont raffermies par rapport aux autres modèles.

Cette Auris nest pas une sportive pour autant, mais une voiture confortable, parfaitement scotchée par terre et qui se permet quelques jolies accélérations. A condition davoir suffisamment de visibilité à lavant, car sur les côtés, cest pas gagné. Larchitecture façon monospace oblige lauto à adopter dénormes montants de pare brise et de petits fenestrons façon meurtrière. Une volonté de voir les choses den haut qui se paie aussi par des bruits dair à grande vitesse, dautant plus étonnants que la voiture annonce un CX de 0.29.

LAuris nest donc pas parfaite, mais elle est loin démériter. Vendue entre 16 000 et 25 000 euros, selon le moteur et le niveau déquipement, elle est prévue pour satisfaire des cadres de 35 à 40 ans qui ne sont pas passionnés dautomobile. Et nul doute quil sen trouvera suffisamment pour remplir un carnet de commandes que Toyota estime à 16000 par an.

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