Taxi 4, ou plutôt T4XI, poursuit donc la saga du taximen en Peugeot blanche et son pote policier stressé de Marseille. Après les Allemands en Mercedes, les Japonais en Mitsubishi, les Père Noël, voici les Belges en Range Rover.
Une fois de plus, Gérard Krawczyk joue sur le filon de la testostérone. Et comme si la 407 roulant à plus de 300 km/h (!) ne suffisait pas, il a rajouté une couche avec le football et Djibril Cissé. Si le moment fut divertissant, cela manquait de piment. Je me souviens du premier Taxi. Je venais de finir mes examens et rien de tel quune bonne comédie pour se détendre. Et le moment fut inoubliable. En particulier le début avec le scooter lancé dans une course folle dans Marseille. Waouw. Dans Taxi 4, oubliez les courses poursuites. À croire que le Ministère de lIntérieur (il y a un clin dil à son propos au début) a fait pression pour limiter ce type dexercice au cinéma aussi. Donc, en tant quamateur dautomobiles, on est resté sur notre faim. Car, hormis la 407 de Daniel (Samy Naceri), il ny a rien qui décoiffe vraiment. Ah si, la Peugeot 607 du commissaire Gilbert (Bernard Farcy) transformée, malencontreusement, en ultracoupé. Et nimaginez pas que le taxi marseillais coursera à toute berzingue les Range Rover immatriculées en Belgique. Non, il se contentera de les suivre de loin en direction de Monaco.
Pour le reste, Le quatrième épisode du duo détonant, formé par l’inspecteur et jeune père de famille Émilien Coutant-Kerbalec (Frédéric Diefenthal) et le chauffeur de taxi Daniel Morales, tourne autour de la récupération du Belge (Jean-Luc Couchard) évadé avec laide de ses complices dont Serge (François « LEmbrouille » Damiens) et, bien involontairement, la police française. Tous les personnages, à lexception de Lilly (Marion Cotillard), sont présents. Le commissaire Gilbert est toujours aussi stupide et la belle Petra (Emma Sjöberg-Wiklund) toujours aussi athlétique. Dailleurs, on tire bien fort les grosses ficelles. À tel point que les personnages récurrents sont la caricature deux-mêmes.
Car je veux bien adopter la suspension dincrédulité indispensable pour apprécier une fiction, mais, comme on dit en Belgique, « trop is te veel ». Car, les invraisemblances, comme un taxi qui participe au coup denvoi dun match de foot au stade Vélodrome, bloquent un peu le cerveau resté branché. Et même si on le déconnecte, le mode veille risque de salerter. Toutefois, quelques bonnes feintes font rire ou sourire. Enfin, à défaut de poursuites folles sur la route, on peut samuser lors des scènes humoristiques et les quelques cascades automobiles dignes de lInspecteur La Bavure, palpiter du coucou lors des fusillades inspirées de Rambo et sennuyer un peu quand le rythme sessouffle par moment.
Taxi 4 : sortie le 14 février en France et en Belgique.