La révolution du freinage selon Siemens: les freins EWB

À lheure actuelle, lorsquun le conducteur exerce un effort physique sur la pédale de freinage, cette force est transmise par un circuit hydraulique à lhuile jusquaux organes de freinages, soit des disques ou des tambours. Avec le temps, ces systèmes sont devenus très complexes et évolués, avec leurs canalisations, pompes, régulateurs, dispositifs d’assistance ABS et système de stabilité électronique. Mais le dogme de lhydraulique risque de tomber au profit de lélectricité.

La révolution annoncée par Siemens

Lidée derrière la technologie de freins électriques de Siemens VDO est de supprimer toute lhydraulique du freinage. Ainsi, avec un système de stabilité électronique, la technologie proposée permettra dagir plus rapidement et de manière plus ciblée sur les freins. De plus, elle permettra de raccourcir les distances de freinage des véhicules, les rendant plus sécuritaires et plus efficients.

Explications

À première vue, il est difficile de voir la différence avec le frein à disque traditionnel. Par contre, le frein de Siemens fonctionne très différemment. Subséquemment, je vais tenter de vulgariser la technologie, car il est très facile sy perdre.

Nommé EWB pour « Electronic Wedge Brake », les principes directeurs sont lutilisation de lélectricité et de la mécanique du coin. Et oui, le fameux coin décartement de bois que l’on installe sous une porte pour lempêcher de se refermer. Si vous comprenez ce principe, vous savez que plus on applique une pression sur la porte, plus la force de retenue est quintuplée par leffet du coin et permets de la retenir plus solidement au plancher.

Pour mieux comprendre, partons du frein à disque traditionnel et enlevons toute lhydraulique, donc plus de pistons et de conduits dhuile. À la place, on installe deux plaques (pièce 6), lisse sur un côté et avec des dents en forme de coin sur l’autre. Sur lune des deux plaques, on y installe une plaquette de frein traditionnelle sur le côté lisse (pièce 2). Cette plaquette ira sappuyer sur le disque pour exercer le freinage (comme le frein à disque traditionnel). Les deux plaques à coins sont face à lautre et, dans les creux des coins, on y installe de petits galets (pièce 5).

Lorsque lutilisateur actionne les freins, la plaquette de freinage (pièce 2) est poussée sur le disque par des moteurs électriques (pièces 3 et 4) qui exercent une pression sur les petits galets (pièce 5) disposés le long de faces inclinées en forme de coin décartement (pièce 6). Du fait de la rotation de la roue et du frottement qui en résulte, laction du coin décartement est automatiquement amplifiée. Il est ainsi possible de produire une puissance de freinage élevée pour une dépense très faible en énergie.

La liaison entre les différents composants électroniques du système EWB est assurée par un bus de transmission de données en temps réel, offrant un taux de transfert de lordre de 10 Mb/s. Ainsi, larchitecture de freinage dispose dune importante marge de manuvre et permet une intervention séparée sur chaque frein dans les situations de conduite critiques.

Pour quand?

Léquipementier procède actuellement à des essais sur ce protype. Selon Siemens VDO, « les organes mécaniques de cette technologie de freinage électrique devraient être prêts pour la production en série dici la fin de la décennie ». À noter que son inventeur, Bernd Gombert, a reçu la Médaille Rudolf Diesel le 13 novembre 2006 à Munich.

Lire aussi (non liés à Siemens):

Disques de frein en céramique pour Audi par Le blog auto

Régulateur de vitesse:Renault entendu comme témoin par Le blog auto

Certaines Mercedes pourront freiner toutes seules. par Le blog auto

Source: Siemens VDO, Communiqué de presse;

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *