Essai 350Z coupé et roadster (1)

Lhomme est fragile. Surtout face au désir et au plaisir. Au volant des deux 350Z, aussi baptisées Fair Lady, ont jailli de nobles pulsions : la joie, la rage de vivre et lexcitation. Car, enfin, nexiste-t-il pas de plus agréable que le bonheur procuré par une monture à la fois sauvage et docile. Dautant que pour l’année modèle 2006, la Nissan sportive a gagné quelques chevaux et revu lergonomie dans le cockpit.

 « Cette voiture-là, mon vieux, elle est terrible ! ». Je le pensais déjà dès sa sortie en 2004, toutefois, on sarrachait la main en réglant le chauffage du siège et le cache de la console centrale était fait de bric et de broc. Depuis, Nissan a corrigé le tir avec de nouveaux matériaux, en inversant les commandes du siège et en adoptant un nouveau couvercle. De plus, il est désormais possible dopter pour un système de navigation intégré. Cela nous changera de celui davant qui gueulait ses instructions. Mais, surtout, sous le capot avant, on trouve 20 étalons de plus. Le V6 de 3,5 litres affiche maintenant 300 chevaux à 6400 tr/min.

Héroïne du cinéma via Fast and Furious et icône de GT4, la Nissan 350Z saffiche comme une sportive pure et dure. Un style qui correspond à sa façon de se comporter sur la route. En entrant à bord de la Japonaise, on découvre un trio dinstruments sur le tableau de bord. Des compteurs tournés vers le conducteur et rappelant ceux de la Datsun 240Z de 1969. On y trouve lécran digital avec les données de lordinateur de bord, la température dhuile et la tension de la batterie. Installé assez bas dans lhabitacle, on tourne la clé de contact et le moteur VQ sébroue. Broum fait la Fair Lady. Mais si on préfère lopéra ou la techno, le système audio Bose avec subwoofer dans le dos fait cracher un flot de décibels. Ce qui peut entraîner une sorte de jeu de surenchère entre les notes de musique et celles reçues par lorchestre mécanique. Mais calmons-nous car si la Sarkozite nexiste pas encore en Belgique, on attendra lAllemagne, en roadster, avant de lâcher royalement la bride.

Ce qui a damusant avec la 350Z cest quelle nhésite pas à déboîter sa croupe. Vive et incisive, en coupé comme en roadster, la Nissan a envie de samuser. Dès lors, on se laisse aller à écraser le champignon en fin de virage ou à donner un brusque coup de volant pour laisser larrière-train partir. Mais ESP il y a. Lélectronique laissant une petite zone de latitude quelle récupère au plus vite pour compenser la distraction ou le manque dhumilité du conducteur. Cest selon

La suspension de la 350Z se montre particulièrement sèche. Inutile de dire quon est secoué à bord. Mais cela fait partie du plaisir, quitte à agacer les habitués des tapis roulants. La nouvelle version profite également dune direction assistée asservie à la vitesse qui facilite les manuvres à faible vitesse. Ceci dit, on reste dans un cockpit avec une surface vitrée minimaliste. Dès lors, la visibilité en ville pénalise un peu les changements de bande. Cependant, le moteur, lui, ne rechigne pas à rouler à 50 km/h. On peut donc se la couler douce. Même si la belle préfère franchement quitter le bitume urbain pour des routes plus libres.

À suivre

Photos : Olivier Duquesne & Nissan

Sites constructeur : Belgique France

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