Depuis que lhybride brille dans les salons de lautomobile, il semble que le diesel ne rassemble plus autant de partisans et de vigoureux défenseurs. Le diesel en bout de course ? Questionné, je me suis demandé si le gazole avait encore sa place dans un occident préoccupé par le réchauffement climatique. Sans aucune prétention, je vous présente une petite analyse du sujet.
Lacheteur qui recherche les économies de carburant et qui sidentifie un tant soit peu aux valeurs environnementales se laisse de plus en plus convaincre des vertus de la motorisation hybride. Quant à ceux et celles qui demandent la puissance dune grosse cylindrée tout en se préoccupant des CO2 y trouvent aussi une alternative intéressante, comme lAccord hybride à 253 chevaux ou la Lexus RX 400H à 268 chevaux-vapeur.
Ces mêmes acheteurs délaissent de plus en plus le diesel. Les raisons évoquées semblent découler des décennies passées : fumée noire, odeur nauséabonde, bruit assourdissant, temps de préchauffage avant lallumage, puissance inférieure, etc. Pourtant, la motorisation diesel daujourdhui na absolument rien à voir avec celle des années 80 : cest comme comparer les moteurs à combustion daujourdhui à ceux des années 50. Où est le bon vieux carburateur?
Lindustrie pétrolière et celle de lautomobile ont grandement amélioré leurs produits : diesel à faible teneur en soufre, meilleure injection, insonorisation, filtre à particules, catalyseur doxyde dazote, consommation réduite, etc. Du côté environnemental, les nouveaux moteurs diesel produisent moins de CO2 que les moteurs à essence, au détriment de lémission de plus de particules dans latmosphère.
Alors, DIESEL ou HYBRIDE? Dun point de vu économique (coût dachat et de fonctionnement), une seule question prédomine: est-ce que vous faites beaucoup de kilomètres en ville ou dans des situations de trafic intenses?
En situation de trafic ou en ville, les hybrides ont un net avantage sur le diesel. En effet, quand il est arrêté à une lumière, ou dans une situation de congestion, le moteur à essence est configuré pour sarrêter. De plus, lorsque lutilisateur conduit lentement (en dessous de 50km/h) et à une vitesse régulière, il fonctionnera habituellement sous l’énergie électrique. Donc, des économies de carburant importantes et un gros plus pour lenvironnement.
Quand le conducteur accélère ou circule à des vitesses de grande route, l’hybride utilise son moteur d’essence (avec ou sans aide électrique). Puisque le moteur à essence est plus petit que celui dune voiture de même taille, le moteur révolutionne à haut régime, en particulier sous l’accélération ou dans les montagnes. Le résultat est net, les économies de combustible sont moins que prévues.
Et oui, les estimations de consommation sont basées sur des tests uniformes qui favorisent grandement les moteurs hybrides au détriment des autres motorisations. Par exemple, l’Environmental Protection Agency (EPA) américaine réalisent leurs tests dans des conditions parfaites à 50 km/h pour la ville et à 90 km/h pour la route. Bien entendu, la plupart des usagers conduisent au-dessus de ces limites. Espoir, lEPA a annoncé prochainement des changements de la méthodologie de calcul.
La solution : le moteur hybride-diesel? Plusieurs constructeurs ont déjà annoncé des prototypes en ce sens. Quelques exemples:
https://www.leblogauto.com/2006/11/hybride-diesel-chez-toyota.html