Le souffle de panique au sein de la direction financière de Ford Motor Company ne semble pas assez fort pour balayer avec lui la possibilité de bonus liés à la performance pour son top management. Le constructeur américain qui connait sa plus grosse perte depuis ses débuts il y a 103 ans ($12,7 milliards de perte) se soucie très sérieusement de la santé financière de ses directeurs alors qu’une stratégie de réduction de coûts est en passe de licencier 44 000 employés.
Alan Mulally, embauché en Septembre pour sortir Ford du marasme actuel se trouve dans une situation délicate, coincé entre les syndicats outrés et le spectre du départ de son management vers des prairies plus vertes, celles entre autres de concurrents plus en forme tels que Toyota, Nissan ou Honda.
« Nous devons nous assurer que notre management reçoive un salaire compétitif et les bonus en sont une partie intégrante, mais nous n’avons pas encore pris de décision à ce sujet ».
Brian Johnson, analyste chez Lehman Brothers, ajoute: « Toyota et Nissan font leur possible pour attirer les meilleurs managers des ‘Big Three [Ford, General Motors et Chrysler]. Alan cherche la meilleure attitude possible pour ménager les syndicats et conserver ses troupes. »
Une décision difficile après seulement quelques mois en exercice pour le nouveau patron Ford et dont l’issue ne sera jamais populaire.
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