Tout comme Mazda qui se rapproche de Bertone et sengage dans le rotatif, Hino ne survivra à la concentration de lindustrie automobile japonaise quen sémancipant. Les dirigeants vont faire le pari de Michelotti etdAlpine.
Le coupé Contessa Sprint exposé au salon de Turin 1962, puis à Tokyo lannée suivante célèbre la collaboration dHino avec Michelotti. Une collaboration qui donnera naissance à la plus classique Berline Contessa 1300 en Avril 1964.
Avec son 900 cm3 en porte à faux arrière et ses lignes italiennes, la Sprint partage plus dun point commun avec certaines productions de Billancourt développés à Dieppe.
Jean Rédélé, fondateur dAlpine, développe les licences, au Mexique, au Brésil ou encore en Espagne et vend un projet aux hommes dHino. Celui de faire de la jolie Sprint Michelotti , restée au stade de prototype, une auto de sport. Et comme linfluence Renault reste forte chez Hino, qui, il faut le rappeler, fabrique encore des 4cv sous licence en 1963, le rapprochement avec Alpine est des plus naturel.
1965 marque les véritables débuts dHino sur la scène internationale, avec notamment une présence remarquée au salon de Paris. Cest cette année que débute le projet 1300 GT « Hino-Alpine » sous la responsabilité de Jean Pierre Limondin.
Une équipe Hino va passer 6 mois à Dieppe pour apprendre les techniques du polyester. La mécanique est préparée par le motoriste maison, Marc Mignotet, qui adapte une culasse double arbre à cames Alfa Romeo et ses Weber sur le nouveau bloc GR100 Hino.
L « Hino Alpine » est exposée au salon de Paris 1966, mais il est déjà trop tard. Au moment même ou souvre le salon, Hino et Toyota signent un accord de coopération par lequel Hino abandonne lautomobile particulière pour se consacrer aux poids lourds
Si lunique exemplaire de la Sprint est visible au musée Hino, au moins deux voitures en polyester furent construites, témoignant de lexistence de cette éphémère aventure Franco-Italo-Japonaise.
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