Brève rencontre: Citroën Visa

Récemment, Auto-Retro traîtait la Visa « d’Ami 6 moderne » et je pense qu’à partir de là, tout est dit…

Au commencement était le project « Y2 » (ou « VD », voiture diminuée), censé remplacer l’Ami 8. Citroën a débuté par des essais sur plateforme Fiat. Mais le rachat par PSA change la donne, tandis qu’un contrat est passé avec l’état Roumain. L’Y2 se démultiplie en LNA, Visa et Axel. PSA a imposé une base de 104 pour les deux premières. La triste LNA étant carrément une version raccourcie de la Peugeot, alors que les deux autres disposent d’une carrosserie inédite, issue de la VD (d’où leur parentée stylistique.)

Les visiteurs du salon de l’Auto 1978 ont du avoir un sacré choc en découvrant la nouvelle Citroën. Il s’agit en fait d’une 104 5 portes à la sauce Quai de Javel. Au moins, elle se distingue plus de sa cousine que la LNA… Quant à l’Axel, elle se fait attendre. La Visa ne fut disponible qu’en 5 portes, mais deux moteurs sont disponibles: le fameux bicylindre 600cm3 ou le 1,1l Peugeot, également vu dans la R14

A l’intérieur, le choc est au moins aussi rude pour le neophyte avec le volant monobranche et des « satellites » à la place des comodos. Apparement, le styliste s’est servi uniquement de sa règle et de son équerre.

Evidement, compte tenu de son handicap esthétique, le démarrage est laborieux. D’emblée, Citroën cherche à corriger le tir avec une montée en gamme dés 1980 et déjà, une multiplication des séries limitées pour éviter les invendus.

En mars 1981, Citroën lui offre un lifting et il faut alors parler de « Visa II » (le temps d’un millesime.)

Dés 1980, la Visa a enfilé un jogging pour devenir la « Super X », encore sage. Les choses évoluent vite avec la Chrono et la GT(1983), la très rare Mille Pistes à transmission intégrale (1984) et la GTI (1985.) Poursuivant une longue tradition de la marque, la Visa couru en rallye, notamment à travers le Trophée monotype. Il y eu même un prototype muni du moteur 2,2l Turbo de la Lotus Esprit!

En 1985, le C15 fait enfin son entrée. Il devait remplacer la 2cv camionette, mais Citroën avait peur qu’il ne cannibalise les ventes de la Visa! Rustique et disposant d’un tarif très serré, il fut un succès et resta au catalogue jusqu’à récement (malgré des crash-tests digne d’un Landwind.)

Quant à la Visa, elle ne trouvera jamais sa place. Bien que la 104 remonte à 1972, personne ne lui reprochera un châssis dépassé ou sa finition très légère. Face à la 205, elle ne peut rien faire, d’autant que son carré de fidèles est trop réduit. L’arrivée de l’AX (1986) est le début de la fin et en 1989, elle part sur la pointe des pieds.

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