Essai Hyundai Santa Fe : multiple

Tout a été changé. Le dernier modèle Santa Fe na plus rien à voir avec son prédécesseur. Hormis la poignée du hayon. Cest dire si Hyundai a complètement repensé son produit phare. Le Santa Fe se hisse ainsi à un niveau supérieur et tente de répondre à laxiome suivant : confort de berline, hauteur de tout-terrain et esprit pratique de monovolume.

Lesthétique du Santa Fe se veut consensuelle, dinspiration européenne, tout en donnant un sentiment de gabarit important. On a donc une vue panoramique sur la route, dans un engin qui en impose. Le tout, tracté par un 2.2 Diesel de 150 ch. Jai pu essayer une version 4 roues motrices à transmission automatique et une deux roues avant motrices à boîte manuelle. De quoi sautoriser, avec la première, une sortie dans les bois et, avec la deuxième, une balade champêtre.

À bord de ce SUV coréen, on apprécie une ergonomie bien pensée autour dune finition très soignée mais faisant encore appel à des plastiques peu engageants. Franchement, les compteurs rétro-éclairés bleus sont splendides. Cest du plus bel effet. Jaime moins la garniture en faux bois sur la console, mais cela donne toutefois un petit cachet luxueux qui doit plaire à certains. Et puis, léquipement de série nest pas pingre avec, fait autrefois rare chez Hyundai, une installation audio propre au constructeur. De quoi se dire que les euros déboursés le valent vraiment.

La bonne impression continue une fois la voiture en mouvement. Le confort sonore est vraiment convaincant avec une insonorisation limitant les bruits mécaniques et aérodynamiques. En sus, son châssis na plus rien à voir avec son prédécesseur. En fait, le Santa Fe dernière formule est une voiture totalement refaite. Ainsi, les suspensions arrière ont abandonné le wishbone (triangle) pour le bras multiple. À lavant, il hérite dorénavant dune suspension avant à éléments Mc Pherson avec un angle de chasse négatif agrandi. La coque a aussi gagné en rigidité. Malgré sa longueur de 4675 mm et sa garde au sol de 201 mm, cette Hyundai montre une réelle stabilité avec un comportement sain. Toutefois, une direction un peu moins assistée en agglomération serait parfois plus opportune. Malgré tout, elle se montre agréable et sadapte bien à la prise de vitesse sur les grands axes. Attention, il ne faut pas oublier que freiner un tel gabarit demande beaucoup defforts. Les freins sont efficaces et bien aidés par lélectronique, mais des efforts répétés fatiguent vite lensemble à quatre disques.

Sous le capot, on trouvait le 4 cylindres Diesel 2.2 CRDi de 110 kW (150 ch) et 335 Nm de 1800 à 2500 tr/min. Pur produit maison développé au centre européen de Hyundai, il dispose dun compresseur turbo à géométrie variable (VGT ou Variable Geometry Turbocharger). À condition de rester à un régime raisonnable, ce moteur permet au Santa Fe de tirer son épingle du jeu. Surtout avec la boîte manuelle à cinq rapports. Le 0 à 100 km/h est réussi en 11,3 s pour la traction. La vitesse maximale pointe à 180 km/h. Ce 2.2 CRDi se révèle vraiment intéressant. On peut se laisser conduire en jouant sur le couple, sans avoir lair ridicule, et dans une discrétion appréciée.

Avec la boîte auto à cinq rapports à commande séquentielle, cest moins bon. Jai souvent vraiment pesté sur cette BVA. Elle semblait parfois ne plus trop savoir que faire. Dès lors, au volant, on ressent certains à-coups et le confort est parfois altéré par des changements de vitesse peu judicieux. Lors des dépassements ou de fortes accélérations, nos tympans ont droit à une complainte mécanique peu symphonique. Les performances sont un peu bridées, surtout en accélération où cette configuration laisse 1 seconde pleine à sa sur en boîte manuelle. En prime, dans cette configuration de boîte, le frein à main est au pied gauche, dans une position que je trouve peu pratique. Notons toutefois que peu de concurrents du Santa Fe proposent le mariage Diesel boîte auto. Faisant son poids, la consommation du Santa Fe est juste raisonnable avec un cycle mixte à 7,1 litres en deux roues motrices à boîte manuelle et 8,3 litres en 4WD à boîte automatique. Lon paie un peu ici le look SUV. Toutefois, le réservoir de 75 litres autorise une bonne autonomie.

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