Pour la première tentative, la V8, Audi avait clairement vu trop petit.
A la fin des années 80, BMW et Mercedes réalisent de juteux bénéfices gràce à la vente de leurs limousines Outre-atlantique. Evidement, VAG ne fut pas insensible à l’appât du gain. Qui plus est, Audi en a assez de son image de « voitures pour notaires de province » (l’expression provient d’un cadre d’Audi France) et souhaite rivaliser avec les plus grands.
LE problème de la V8, c’est son manque de noblesse. Il s’agit en fait d’une Audi 100/200 munie d’un avant et d’un arrière inédit (bien que la différence ne saute pas aux yeux.) Le V8 3,6l de 250ch disponible à l’origine est en fait constitué que de l’accouplement de deux 4 cylindres 1,8l. A noter qu’elle est uniquement disponible en Quattro. A la présentation au Mondial de l’automobile de Paris 1988, ce n’est pas la cohue. A 440 000 francs, elle est bien moins chère que ses concurrentes.
En 1992, elle reçoit un V8 réalésé de 4,2l de 280ch lui permet d’offrir des performances plus proches de ses rivales. Une configuration également disponible sur la S4 (celle dérivée de la 100)! Il y aura une version limousine (+30cm et… +300 000 francs!) Mais dés l’année suivante, le prototype ASF (Audi Space Frame), préfigurant l’A8, est présenté et en 1994, elle disparaît discrètement du catalogue.
L’Audi V8 a également connu les circuits, en DTM. A son volant, Stuck remporte le titre 1990, suivi l’année suivante par Biela.
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