Brève rencontre: Chrysler TC by Maserati

La « Chryslerati », c’est un peu un mix de l’Alfa Romeo Arna et de la Renault 14: un mariage hasardeux et une stratégie commerciale déplorable. Qui se rappelle aujourd’hui de ce cabriolet deux places, très attendu, qui devait chatouiller les Cadillac Allante, Jaguar XJ-S et autres Mercedes SL? Je vais vous rafraîchir la mémoire.

Depuis des lustres, Chrysler cherche désespérément à s’internationaliser. Puisqu’à l’époque, Ford s’offre Aston Martin et Jaguar, que GM va acheter Lotus, Chrysler décide de rentrer dans le luxe en s’offrant Lamborghini et en achetant des parts de De Tomaso (alors propriétaire de Maserati… Et d’Innocenti.)

Le premier (et dernier) bébé est désigné par « Q coupe ». Il s’agit d’un cabriolet deux places, produit et étudié par Maserati et commercialisé par Chrysler, à partir de 1986. Le couple en envisage 25 000 unités.

Finalement, c’est avec un an et demi de retard que le « TC (Turbo Convertible) by Maserati » débarque en concession (voilà le côté R14.) Les stylistes ne sont pas très inspirés: on dirait un cabriolet Le Baron tronçonné (elles possèdent la même plateforme) et dont le propriétaire aurait dévalisé le rayon « baguettes chromées » de Norauto. Sous le capot, point de V8, ni de V6, mais un 4 cylindres 2,2l Turbo 16 soupapes de 203 chevaux, plutôt nerveux. Le gros problème se situe de l’addition: 33 000$, soit 13 000$ de plus qu’une Le Baron! (La faute au transport depuis l’Italie.)

Ajoutez-y le manque d’image (Chrysler est alors ringard) et vous comprenez aisément pourquoi les carnets de commande restent vides. Un V6 atmo 3,0l 141 chevaux d’origine Mitsubishi apparaît en 1990. Plus civilisé et muni d’une bonne vieille « boitoto » 4 rapports, ll représente l’essentiel des ventes. En 1991, Chrysler et De Tomaso divorcent et la TC disparaît du catalogue après seulement 7500 exemplaires.

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