Les organisateurs ont pris des mesures pour éviter l’escalade des coûts: le réglement autorise l’organisation à tout moment durant l’épreuve à détruire la voiture d’un concurrent, sur vote du reste des participants. De même, l’organisateur se réserve le droit de racheter à sa discrétion pour une somme de 500 dollars tout véhicule participant à l’issue de l’épreuve. Et c’est sans appel. Simple, limpide, efficace. Les nombreux comités qui se réunissent sans fin pour « réfléchir » régulièrement à la réduction des coûts dans la quasi-totalité des compétitions nationales ou internationales devraient avoir honte.
A l’inverse, les qualifications sont organisées pour filtrer les pires pièges roulants: une épreuve de slalom entre des mannequins de vieilles dames sur chaises de jardin, le test dit du landau: un landau est lancé sur la piste à l’arrivée d’une voiture, qui doit freiner suffisamment pour ne pas l’envoyer en orbite, ce genre de choses.
La lecture du réglement est absolument hilarante, de même que la définition de l’épreuve: « une version assourdissante et très chaude du trajet vers le bureau, en beaucoup plus long ». Oh, et les prix sont distribués en sacs de petite monnaie.
Après une compétition disputée, la victoire de l’édition 2006 (la première) est revenue à une Toyota Corolla de 1972. La course, destinée à devenir un classique du calendrier, fut largement filmée et photographiée par les concurrents eux-mêmes: la page de liens sur le site de l’organisation est une mine.
Peugeot, vous savez ce qui vous reste à faire pour contourner la ligne Siegfried: oubliez Le Mans et Audi, et engagez vous dans l’édition 2007 des 24 heures de Lemons avec une vieille 204. La gloire (et la petite monnaie) est au bout de la route.
Source: 24hoursoflemons.com via Autoblog
Crédit photos: Ecurie Ecrappe, Team Frito Banditos, Evil Engineering