Efficace, magique, envoûtant… les qualificatifs manquent lorsqu’il s’agit de décrire le plaisir ressenti au volant du Mercedes SLK 280. Non, vous n’êtes pas en train de lire la prose forcément dithyrambique d’une brochure commerciale, mais bien les commentaires d’un essayeur du Blog Auto qu’une matinée passée à écumer le bitume provençal cheveux au vent aura rendu complètement accroc au roadster de Stuttgart. Car, à peine les clés restituées à notre sympathique commercial, le manque commençait à se faire sentir. Mais n’anticipons pas.
Tout a été dit ou presque sur le SLK de deuxième génération: pureté des lignes prévervée, grâce à une cinématique de toit rétractable parfaitement maîtrisée, de l’arrière-train disgracieux qui caractérise les autres modèles du genre; emblématique museau à la SLR et progrès d’ensemble, tant sur le plan du comportement que de la finition, accomplis par rapport au SLK premier du nom… Autant d’atouts qui font de la bête une des voitures les plus désirables du marché, ce que des chiffres de ventes conséquents pour un véhicule de niche viennent d’ailleurs confirmer. En 2005, depuis l’introduction d’un V6 trois litres développant 231 chevaux venu s’intercaler entre le roturier 200 Kompressor et le redoutable 350, ce constat s’impose avec une force nouvelle.
Dans sa livrée noire agrémentée d’une sellerie cuir rouge du plus bel effet, le modèle pris en main constitue une incitation à la débauche motorisée. Le temps d’adopter sa position de conduite, l’élégant coupé se mue en fluide cabriolet. Placé près de la route, on trouve intuitivement les commandes d’un tableau de bord très esthétique. Grâce à cette ergonomie bien pensée, le bon maintien des sièges et une ceinture de caisse assez haute, l’habitacle devient un cockpit dans lequel le conducteur fera corps avec sa machine. Une fois le moteur monté en température, le ramage se montre à la hauteur du plumage: chaque poussée sur la pédale de droite procure une montée d’adrénaline fortement addictive. La sonorité du moteur, à la fois rauque et aigue, semble avoir été travaillée par des ingénieurs mélomanes. Vives, les accélérations sont ressenties avec force mais sans brutalité excessive: le 0 à 100 accompli en 6,3 secondes place le SLK 280 au même niveau de performance qu’une Porsche Boxster, excusez du peu! Tant est si bien que notre passage dans les rues marseillaises s’effectue dans un joyeux vacarme dont les aigus ricochent sur les façades environnantes. (à suivre)
Remerciements: la concession MASA Marseille Pont-de-Vivaux et Jean-Pierre Douche, membre de l’équipe commerciale, qui ont gracieusement mis à notre disposition un de de leurs véhicules d’essai.