Méthode des quotas appliquée aux variables :
> sexe
> âge
> profession du chef de famille
, après stratification:
> par région
> et catégorie dagglomération.
Avec un tel titre « Les français et la voiture propre », pas étonnant qu’à la question sur « votre voiture idéale », les réponses soient orientées … vers
1) 60% pour une voiture qui consomme moins
2) 59% pour une voiture qui pollue moins.
Suivent:
3) 29% pour « mieux sécurisé »
4) 18% pour « plus confortable »
5) 8% pour « plus silencieuse »
6) 4% pour davantage assisté par ordinateur
7) 4% pour « plus rapide »
8) 2% indéfini.
Ne pensez pas que la sécurité, le confort, le silence n’intéressent pas/plus les usagers, il s’agit plutôt d’un constat
: les voitures d’aujourd’hui SONT DÉJA sécurisantes, confortables, silencieuses.
De même pour la rapidité, même si la répression et la culture de culpabilisation sont des facteurs autrement plus décisifs.
4% « davantage assistée par ordinateur »?
Quel aurait été le score avec une question mieux orientée vers le multimédia embarqué?
Et pour finir, la proposition: « voulez vous une voiture moins chère » n’est même pas posée…
Au regard de la percée de Dacia, des coréennes et plus largement, le développement de solutions alternatives comme le co-voiturage, l’intérêt scientifique du sondage est plus qu’aléatoire.
Quand à la question « Le fait davoir une voiture propre, qui ne pollue pas, est-ce que cest quelque chose qui vous intéresserait ? » Est-il étonnant que tout le monde (94%) répondent « beaucoup » ou « assez ».
Ces sondages sur 1000 personnes (très fréquents, sur tous sujets) sont assez étonnants. Il est assez évident que la population de chaque tranche d’âge (15-25, 25-35 etc) se sent différemment concernée par tel ou tel sujet.
Or, si l’on divise 1062 par 26 régions, puis par 4 catégories d’agglomération, ensuite par 2 (sexes) on en arrive à un échantillon de 5,1, pour étudier 5 ou 6 tranches d’âge bein distinctes, et rapidement, une dizaine de professions/statuts sociaux spécifiques… Un sujet aussi général, concerne tout le monde; cet échantillonage est trop restreint.
Enfin, si cela permet de jouer sur l’opinion publique, cela servira bien nos constructeurs nationaux qui se lancent enfin (en France) dans des solutions alternatives tel le Flex (à défaut d’être présent dans l’hybride ou l’hydrogène).
Néanmoins, PSA semble bien engagé dans l’hybridation, en témoignent les moteurs électriques de la C-Métisse à l’image des multiples proto Mitsubishi MIEV depuis quelques années. Renault peut compter sur les travaux de Nissan sur l’hydrogène. Le problème, ce sera le timing.
A l’intitulé « Les priorités pour demain », la question: « À votre avis, que devrait faire lÉtat en priorité pour inciter les Français à rouler avec des voitures propres ? »
Les choix:
> Aider la recherche industrielle sur ce secteur (46%)
> Aider les personnes qui achètent des voitures propres (36)
> Aider les marques qui commercialisent le plus de voitures propres (15%)
… sont bien dans la culture de l’assistanat plutôt que de vouloir provoquer un courage d’engagement politique (3 fois « aider », tout de même).
Seul les 3% qui ne se prononcent pas seraient-ils de cet avis et attendent autre chose?
Enfin, MAAF oblige, une question surprenante : « Si les assureurs prévoyaient un prix moins élevé pour assurer les voitures propres, trouveriez-cela ? etc etc: quel rapport entre un véhicule propre et les dommages conséquents aux comportements des conducteurs, la sécurité intrinsèque du véhicule ou le vandalisme qui injurient nos autos ou nous même?
Après le remboursement d’alicaments, les assureurs poursuivraient-ils dans la voie d’une pseudo responsabilisation civique, à défaut de nos politiques?
En conclusion, l’intérêt de ce sondage … c’est son existence et que notre époque du pétrole cher, l’y oblige. Si cela peut permettre de préparer l’opinion publique à une évolution de comportement, ce sera toujours çà de gagner.