Selon le communiqué de presse, Jean-Martin Folz veut « faire valoir ses droits à la retraite à 60 ans », âge qu’il atteindra en début d’année prochaine. Attendez. Depuis quand le grand patron moyen s’inquiète de ces considérations ? Ferdinand Piech, ils ont été obligé de désactiver son badge d’autorité pour qu’il arrête de venir à Wolfsburg. Et Bob Lutz, 74 ans bien tassés qui continue de faire des burnouts dans la nouvelle Camaro ? Allons donc. Et le moment choisi ? C’est pour pouvoir réquisitionner les petits fours et les coupes de champagne du Mondial de l’Automobile pour faire le pot de départ ?
Décidemment, la nouvelle de la retraite de Monsieur Folz est bien curieuse.
Quelle est la vraie signification de cette annonce ? Etant donné que tout n’est pas au mieux dans la maison Peugeot, après une baisse significative des bénéfices et une série de nouveaux modèles qui n’ont pas l’impact espéré, il faut faire quelque chose rapidement, et, vu l’évolution à la baisse du marché européen, c’est par une augmentation de la rentabilité que ça devra passer. Via des mesures qu’il n’enchantait peut-être pas Monsieur Folz d’affronter. On en saura sans doute un peu plus dans les jours qui viennent… et on attend votre avis sur la question. La bourse, elle, jamais embarrassée par les sentiments, accueille positivement la nouvelle: Adios, amigo.
On regrettera quand même les déclarations abruptes du futur ex-président, comme par exemple sur les hybrides, qui nous donnaient régulièrement matière à débat. Le futur président se devra de poursuivre cette tradition, inaugurée par Jacques Calvet, du dirigeant de PSA ronchon, qui renvoie régulièrement les doux rêveurs des ministères à leur tableur. Qui va prendre le manche ? On attend vos suggestions, mais attention, le premier qui dit Carlos Ghosn prend la porte.
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