La saga de la Deuche: Les années 80

Le première sera la Charleston en 1980. Produite à 8000 exemplaires en noir et rouge Delage, son succès sera tel que Citroën l’incluera à son catalogue l’année suivante. En 1982, la Charleston est proposée en jaune Hélios et noir (cette version est aujourd’hui très recherchée en raison de sa rareté) puis en gris nocturne et gris cormoran en 1983.

1983 sera aussi l’année de la disparition de la Dyane qui devait remplacer la Deuche mais finalement l’originale aura pris le pas sur la « copie améliorée ».

Pour en revenir aux séries limitées, il ne faut pas oublier la version « James Bond« , produite à 500 exemplaires en 1981. De couleur jaune, criblée de faux impacts de balles et affublée d’un peu discret « 007 » sur les portes, elle fut lancée à l’occasion de la sortie du film « Rien que pour vos yeux » avec Roger Moore et Carole Bouquet.

En 1983, Citroën sponsorise le voilier « France 3 » dans la course de l’America’s Cup et sort une 2cv du même nom à 2000 exemplaires suivis de 2000 autres en 1984.

Durant les années 1985-86 la Dolly est proposée à la vente. A ce moment-là, son créateur était sans doute en panne d’inspiration puisque ce n’est ni plus ni moins qu’une 2cv avec des ailes, des portes et des capotes de couleurs différentes. Sept combinaisons de couleurs étaient possibles.

Enfin, l’ultime série spéciale française sortira en 1986 à l’occasion de la coupe du monde de football. La « Cocorico », produite à 1000 exemplaires se distingue de ses congénères par son bandeau bleu blanc rouge sur les portes et les ailes arrière.

En 1986, une nouvelle auto plus moderne sort des usines Citroën. L’AX, puisque c’est d’elle dont il s’agit, va peu à peu sonner le glas de son ancêtre, bien aidée, il faut dire, par les nouvelles normes en matière de sécurité et de pollution. Pourtant, malgré les presque 40 ans qui les séparent, la 2cv a toujours ses adeptes, notamment en Allemagne où elle se vend encore mieux que la petite dernière.

Mais ce qui devait arriva. En 1988 la dernière Deuche sort des usines de Levallois-Perret devenues trop vétustes. Désormais, seule l’usine de Mangualde au Portugal poursuit la production de la « deux pattes ». De ses années portugaises, la 2cv héritera d’une qualité de fabrication déplorable. Elles étaient quasiment vendues avec la rouille en raison de la mauvaise qualité des aciers utilisés, qui étaient de sûrcroit stockés en plein air dans une région côtière. Finalement la mascarade s’acheva le 27 juillet 1990 avec l’arrêt définitif de la production.

En plus de 40 ans de carrière, la 2cv et ses dérivés furent produits à près de 7 millions d’exemplaires. Si beaucoup terminèrent leur vie broyées ou rongées par la rouille, 50.000 2cv roulent toujours en France (sans compter celles qui se trouvent en cours de restauration) grâce à une communauté de « Deuchistes » passionnés qui tentent de sauvegarder ce patrimoine de l’automobile nationale.

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